Damas/ Le président Bachar al-Assad a souligné les possibilités de rendre réel l’espoir de la cessation de la guerre contre la Syrie par le biais de deux axes, à savoir la lutte antiterroriste et les réconciliations avec tous ceux qui veulent déposer leurs armes, mettant en exergue le progrès réalisé dans ces deux axes.
Dans un entretien qu’il a accordé au journal croate « Vecernji List», le président al-Assad a assuré qu’il n’y a pas d’opposition modérée, faisant noter que l’opposition qui se trouve est djihadiste et n’admet ni le dialogue ni le règlement qu’elle veut être via le terrorisme.
Le président al-Assad a indiqué que certains groupes, qui paraissent politiques et qui ne portent pas d’armes, soutiennent les terroristes, et que d’autres groupes dépendent des agendas saoudiens, turcs et occidentaux.
A la question de savoir si la Syrie est le seul pays qui lutte contre le terrorisme, le président al-Assad a indiqué que les pays occidentaux, qui avaient déclaré la guerre contre le terrorisme, soutiennent jusqu’à présent ce phénomène, assurant que l’armée arabe syrienne est la seule qui lutte contre le terrorisme en Syrie via le soutien populaire et celui apporté par les alliés, tels que l’Iran, la Russie et le Hezbollah.
Le président al-Assad a assuré que l’armée arabe syrienne et le gouvernement représentent tout le peuple syrien, soulignant que sans cette représentation, on ne peut pas voir cette image unifiée du peuple syrien.
Le président al-Assad a affirmé qu’il n’y a plus de coopération sécuritaire entre la Syrie et les pays européens après le début de la crise, disant : « Si l’Europe veut se protéger pendant cette période, elle doit en premier lieu mettre fin à son soutien aux terroristes ».
A la question de savoir s’il considère toujours le peuple croate comme peuple ami après le scandale des armes qui étaient allées depuis la Croatie à Washington puis en Arabie Saoudite et en Jordanie avant de les livrer aux terroristes, le président al-Assad a assuré que le peuple croate est un peuple ami et que les relations avec lui remontent à des décennies, soulignant qu’il ne faut pas imputé au peuple croate la responsabilité des erreurs des gouvernements.
Le président al-Assad a indiqué qu’il est possible de renouer les relations avec la Croatie, mais ceci dépend des orientations des politiques du gouvernement au pouvoir.
A propos du nombre des djihadistes des Balkans qui se trouvent en Syrie, le président al-Assad a indiqué qu’il n’y a pas de chiffres précis, « car le criminel Erdogan ne permet pas de contrôler les frontières, ce qui empêche d’avoir un recensement précis du nombre des terroristes qui entrent et qui sortent », a-t-il précisé.
A la question de savoir pourquoi les monarchies du Golfe versent de l’argent et soutiennent les terroristes pour renverser le pouvoir en Syrie, le président al-Assad a souligné que la majorité des pays du Golfe sont vassaux et n’ont pas l’audace de dire non.
Quant aux possibilités d’établir une fédération en Syrie, le président al-Assad a fait noter que la fédération dépend de la Constitution et a besoin d’un vote populaire, affirmant que la majorité des Syriens n’admettent pas la question de la fédération car elle prélude à la partition.
Questionné sur la raison de la présence militaire turque en Syrie, le président al-Assad a fait savoir que cette présence a pour objectif de conserver une place sur la table politique et de jouer un rôle dans le règlement en Syrie via les terroristes qui avaient changé leurs appellations par d’autres pour paraître modérés.
A la question de savoir s’il considère les forces américaines qui soutiennent actuellement les Kurdes comme « forces d’occupation », le président al-Assad a dit : « Bien sûr, toute intervention de n’importe quel soldat sans l’autorisation du gouvernement syrien est une invasion et une agression contre la Syrie ».
Concernant le changement de la position américaine après l’accès de Trump au pouvoir, le président al-Assad indiqué que l’administration américaine actuelle est comme les administrations qui l’ont précédée et ne veut pas la stabilisation de Syrie, tant qu’il avait envoyé des forces en Syrie sans la coordination avec le gouvernement syrien légitime.
Questionné sur l’éclatement d’une guerre syro-israélienne, notamment après l’agression israélienne permanente contre la Syrie pendant cette période, le président al-Assad a répondu : « Nous sommes actuellement dans une guerre et les terroristes combattent à la solde d’Israël qui mène des agressions contre la Syrie pour les soutenir et mettre fin à la progression de l’armée arabe syrienne ».
A. Chatta