Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que le gouvernement syrien soutient toutes les initiatives russes, non pas uniquement la suggestion russe de former une commission pour examiner l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Dans une déclaration qu’il a donnée à des médias russes, le président al-Assad a indiqué que l’autre partie n’avait pas assisté à Astana en raison de l’influence négative des Turcs, disant : “Nous sommes disposés à débattre toutes les questions, dont la Constitution. Mais, il faut savoir qui est-ce qui se rendra à Genève”.
Le président al-Assad a assuré que toute opération militaire en Syrie, sans l’admission du gouvernement syrien, est non juridique, rappelant de ce qu’il avait dit sur le fait que la présence de toute force sur les territoires syriens est un envahissement que ce soit pour libérer Raqqa ou toute autre zone.
“La Coalition n’est absolument pas sérieuse dans la lutte anti-Daech. Donc, on doit penser aux véritables intentions derrière le plan de la Coalition de libérer Raqqa de Daech. Son plan n’est ni la lutte antiterroriste, ni l’octroi de l’aide au gouvernement syrien, ni l’unité de la Syrie ni la souveraineté syrienne”, a-t-il fait noter.
A la question de savoir s’il demanderait à la Russie de commencer des opérations des forces terrestres russes en Syrie, le président al-Assad a fait savoir que “si les responsables syriens et russes et les responsables militaires dans les deux pays se sentent qu’on a besoin de davantage d’appui pour vaincre les terroristes, les Russes le feront certainement, mais jusqu’à présent le niveau d’appui est suffisant”.
Questionné sur l’ampleur de la destruction à Palmyre pendant le mois dernier, le président al-Assad a estimé que le monde entier doit s’inquiéter à la destruction de Palmyre. “On peut restaurer certains vestiges détruits et nous menons actuellement une évaluation. La Russie s’intéresse beaucoup à la restauration de Palmyre, mais la question ne se limite pas à la Syrie ou à la Russie, puisque l’UNESCO doit y prendre part. La question dépend des autres établissements et des autres pays qui prétendent toujours leur inquiétude au patrimoine humain et à la culture humaine”, a-t-il dit.
Le président al-Assad a, de même, qualifié d’ “important” le soutien russe à la Syrie sur le terrain.
Questionné sur la poursuite de la défense des frontières syriennes en recourant aux systèmes de missiles après la menace d’Avigdor Liberman, le président al-Assad a répondu : “La défense de nos frontières est un droit et un devoir pour nous”, soulignant que la Russie peut jouer un rôle pour interdire à Israël d’attaquer la Syrie pour une autre fois dans l’avenir.
Quant à la politique de double critère des Etats-Unis, le président al-Assad a indiqué que la politique américaine se base sur plusieurs critères, non pas uniquement le double critère, “car ils ne se basent pas dans leur politique sur les valeurs ou le droit international, mais sur leur vision et leurs propres intérêts”, a-t-il conclu.
A. Chatta