Dans une conférence de presse à Astana Jaafari : La réunion d’Astana a dressé le chemin devant la tenue de la prochaine conférence de Genève

Astana / Le chef de la délégation de la République Arabe Syrienne à la réunion d’Astana, Bachar Jaafari, a qualifié de «positif» le processus d’Astana tant qu’il sert l’objectif essentiel, à savoir la consolidation de l’arrêt des combats et la séparation entre les groupes armés qui avaient signé l’accord sur la cessation des hostilités et qui croient en la solution politique et ceux qui ont refusé de le faire.

Dans une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion d’Astana, Jaafari a souligné que la réunion d’Astana 2 avait dressé le chemin devant la tenue de la prochaine réunion de Genève qui doit prendre en considération les deux réunions d’Astana.

Il a affirmé que la Syrie s’engage aux arrangements de l’accord sur la cessation des hostilités et que toute partie qui viole ces arrangements sera considérée par l’armée arabe syrienne et ses alliées comme un cible terroriste légitime.

Il a indiqué que la non publication d’une déclaration finale de la réunion est due à l’arrivée en retard à Astana de la délégation turque et des groupes armés, ajoutant que la représentation turque à la réunion était basse, ce qui ne se conforme pas à son rôle en tant qu’Etat garant.

Il a fait savoir que le pays hôte, la Russie et l’Iran avaient réussi à avorter les tentatives de mettre en échec les efforts déployés à Astana.

Il a appelé la Turquie, qui facilite l’accès des dizaines de milliers de terroristes en Syrie, à contrôler ses frontières et à prendre des mesures décisives pour fermer les frontières turques devant l’afflux des terroristes vers la Syrie.
Il a, aussi, appelé la Turquie à retirer ses forces envahissantes des territoires syriens et à respecter la déclaration d’Astana 1 qui a affirmé la souveraineté et l’unité des territoires syriens.

Répondant aux questions des journalistes, Jaafari a indiqué que la question de l’adhésion d’autres zones à la cessation des hostilités n’avait pas été débattue, soulignant qu’elle sera examinée par des experts militaires.

Questionné sur l’examen de la question de la Constitution syrienne, Jaafari a souligné que cette question n’avait point été discutée lors de la réunion d’Astana 2 et qu’elle sera débattue par les Syriens eux-mêmes loin de l’ingérence étrangère.

Quant à son évaluation du rôle de la Jordanie qui avait pris part à la réunion en tant qu’observateur, Jaafari a critiqué la politique jordanienne envers la Syrie, disant : “La Jordanie était et restera jusqu’à présent une grande source de douleur pour notre peuple”.

Il a émis l’espoir que la participation de la Jordanie à la réunion d’Astana en tant qu’observateur contribuera à revoir ses “politiques erronées” à l’égard de la Syrie.

Lavrentiev : Les consultations d’Astana doivent être une base pour les pourparlers de Genève

Le chef de la délégation russe à la réunion d’Astana, Alexandre Lavrentiev, a affirmé que l’engagement à l’arrêt des combats en Syrie constitue une des priorités qui peuvent aider à la coopération constructive et la transmission au volet politique, indiquant que les consultations d’Astana doivent être une base pour les pourparlers de Genève.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui à Astana, Lavrentiev a souligné la tenue lors de la réunion d’Astana 2 de rencontres bilatérales et tripartites intensives au niveau des experts dans le but de prendre les décisions appropriées pour mettre fin aux désaccords.

Il a estimé que le dialogue inter-syrien direct est encore loin, insistant sur l’importance de l’action intensive avec les représentants du gouvernement et l’« opposition armée ».

Il a précisé que les consultations tripartites entre la Russie, la Turquie et l’Iran avaient permis de parvenir à des résultats.

Lavrentiev a fait allusion à l’examen du document sur la formation du « groupe commun » qui examinera toutes les questions relatives à l’arrêt des combats, faisant savoir que les deux autres documents sont complémentaires.

Lavrentiev a ajouté que la réunion d’Astana ne vise pas uniquement à régler les questions militaires, mais aussi à résoudre politiquement la crise, assurant que la Russie œuvre pour prendre les décisions correctes afin de stimuler le processus politique et de régler la crise en Syrie.

Jaberi Ansari : Ce qui compte pendant cette phase c’est la consolidation de la cessation des hostilités

Le chef de la délégation iranienne à Astana, Hossein Jaberi Ansari, a affirmé que la consolidation de la cessation des hostilités est la plus importante pendant cette phase pour commencer l’exécution des pas futurs en vue de résoudre politiquement la crise en Syrie, assurant que c’est au peuple syrien seul de décider de l’avenir de son pays.

Dans un point de presse qu’il a tenu à Astana, Ansari a fait savoir que les délégations avaient examiné les détails et poursuit le processus de la 1ère réunion d’Astana, ajoutant que toutes les questions relatives à la cessation des hostilités et à sa consolidation sont avancées dans des agendas du processus d’Astana.

Il a souligné la conclusion d’un accord initial sur la tenue de la prochaine réunion dans moins d’un mois à Astana.

Il a fait allusion aux possibilités d’adresser de nouvelles invitations à d’autres parties en tant observateurs et de coordonner avec les Nations unies, indiquant que le processus d’Astana n’est alternatif à aucun autre processus.

Il a indiqué que la réunion d’Astana avait rassemblé les parties qui avaient de différentes politiques pendant les années passées sur la crise en Syrie.

En ce qui concerne la question de la Constitution syrienne, Ansari a affirmé que cette question est une affaire intérieure et dépend du peuple syrien qui décidera de l’avenir de son pays et de tous les détails relatifs aux questions politiques.

R.F. /L.A. / A. Chatta

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