Damas / Le ministère des AE et des Expatriés a affirmé que les violations et les massacres commis par le régime turc en conquérant les territoires syriens constituent un crime d’agression et des crimes contre l’humanité, assurant que la lutte contre le terrorisme en Syrie par n’importe quelle partie doit avoir lieu par le biais d’une coordination avec le gouvernement de la République arabe syrienne et l’armée arabe syrienne.
Dans deux messages adressés au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité sur le massacre sanglant commis par l’armée turque et ses alliés contre les civils au nord de la Syrie, le ministère a fait savoir que l’armée de l’air et de l’artillerie à l’armée turque, en coordination avec ses agents des réseaux terroristes armés, avait pris pour cible les deux villages de Jeb Koussa et Amarna au sud de la ville de Jarablos dans le gouvernorat d’Alep et fait 35 martyrs parmi les civils, 20 dans le village de Jeb Koussa et 15 dans le village d’Amarna, et des dizaines de blessés.
Le ministère a ajouté que l’attaque avait causé des dégâts matériels considérables dans les propriétés publiques et privées et dans les infrastructures dans les deux villages.
“Les violations, les attaques et les massacres commis par le régime turc en conquérant les territoires syriens sont des attaques condamnées par toutes les normes morales et juridiques et constituent un crime d’agression et des crimes contre l’humanité”, a dit le ministère.
Et le ministère de poursuivre : “Le gouvernement de la République arabe syrienne condamne avec les termes les plus sévères les crimes, les violations, les attaques et les massacres répétés que le régime à Ankara continue à perpétrer contre le peuple syrien et contre la souveraineté des territoires de la République arabe syrienne depuis plus de cinq ans”.
Le ministère a indiqué que la Syrie appelle les membres du Conseil de sécurité à dénoncer ces crimes lâches et à exercer des pressions sur le régime d’Erdogan pour qu’il renonce à commanditer le terrorisme et à l’utiliser en vue d’intervenir dans les affaires intérieures de la Syrie.
Le ministère a indiqué que les propos du régime turc sur la sortie de Daech de la ville de Jarablos n’ont pour objectif que d’y faire entrer des groupes terroristes qui sont affiliés au régime turc.
“La France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Arabie Saoudite et le Qatar, en continuant à apporter toute forme de soutien au régime turc, appuient le terrorisme non pas uniquement en Syrie, mais aussi dans les différents pays du monde et démontrent leur complicité avec le régime turc dans le meurtre des innocents à Alep, Damas, Jarablos, Paris, Lyon, Bruxelles et Berlin”, a fait noter le ministère.
“Le gouvernement de la République arabe syrienne affirme à nouveau que la lutte par n’importe quelle partie contre le terrorisme sur les territoires syriens doit avoir lieu en coordination avec le gouvernement de la République arabe syrienne et l’armée arabe syrienne qui mène ces combats en toute bravoure depuis plus de cinq ans”, a dit le ministère.
Le ministère a assuré que le gouvernement syrien ne renoncera point à ses devoirs dans la lutte contre le terrorisme et dans la réalisation d’un règlement politique de la crise en Syrie par le biais d’un dialogue inter-syrien, sous une direction syrienne et sans aucune ingérence étrangère ou condition préalable.
Et le ministère de conclure : “Le gouvernement syrien appelle le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales et dans la réclamation à la Turquie de se retirer immédiatement des territoires syriens et de respecter la souveraineté de la Syrie et l’unité de ses territoires et de son peuple, de cesser le soutien aux groupes terroristes armés et de fermer complètement ses frontières avec la Syrie en exécution des résolutions du Conseil de sécurité relatives à la lutte antiterroriste.
A. Chatta