Vienne / Le Groupe de soutien international à la Syrie “ISSG” a réaffirmé que le règlement politique de la crise en Syrie doit se baser sur le principe de la préservation de la Syrie unifiée qui doit être en mesure de déterminer son avenir dans le cadre d’un “gouvernement de transition” qui sera formé conformément au processus de Genève géré par l’ONU.
Dans la Déclaration finale qu’il a adoptée au terme de sa réunion aujourd’hui à Vienne et qui avait été lue par le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, et l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, l’ISSG a appelé les soi-disant “factions de l’opposition armée” à s’écarter des deux réseaux terroristes de “Daech” et du “Front Nosra” et à intensifier les efforts de l’ONU, de la Russie et des Etats-Unis en vue de clarifier les risques que représentent les deux réseaux terroristes de “Daech” et du “Front Nosra”.
L’ISSG a affirmé son engagement à soutenir la transformation de la cessation des hostilités en un régime de calme global et profiter de l’influence internationale pour pousser toutes les parties à s’engager à l’exécution de ce régime.
L’ISSG a réclamé dans sa Déclaration à l’exécution de tous les programmes relatifs au fait d’assurer l’accès d’aides humanitaires.
Kerry a indiqué que la Russie œuvre d’une manière intensifiée avec les Etats-Unis en vue de garantir l’exécution de l’accord sur l’arrêt des combats.
De son côté, Lavrov a affirmé que la Russie soutient la lutte contre le terrorisme en Syrie et considère l’armée syrienne comme la force la plus efficace dans la lutte contre le terrorisme.
Lavrov a fait noter que le document adopté aujourd’hui insiste sur l’importance des accords conclus auparavant, indiquant que ce qui compte c’est la position unifiée, collective et globale vis-à-vis de la cessation des hostilités dans le but de parvenir ensuite au processus politique.
Faisant allusion au progrès dans les différents volets du travail, Lavrov a évoqué la baisse du niveau de la violence à partir de la fin du mois de février dernier, la facilitation de l’accès d’aides humanitaires à de nombreuses zones assiégées et la tenue d’un nouveau round de pourparlers avec de Mistura.
“Il y aura des résultats positifs en vue d’engager un nouveau round de dialogue inter-syrien à Genève”, a-t-il dit, soulignant l’importance que ce dialogue englobe toutes les composantes du peuple syrien sans exclure n’importe quelle partie, dont les représentants des Syriens kurdes.
Lavrov a dit que les commandants militaires russes qui prennent part, sur demande du gouvernement syrien, à l’opération militaire et au régime de calme en Syrie, ainsi que les militaires américains opérant dans la capitale jordanienne, Amman, mènent quotidiennement des contacts et adoptent des pas conjoints concrets en vue de dépasser les violations de l’arrêt des combats sur le terrain.
Et Lavrov de poursuivre : “La Russie et les Etats-Unis, qui coprésident le Groupe de soutien international à la Syrie, mènent quotidiennement des contacts sur les différents côtés du règlement de la crise en Syrie”.
Lavrov a également évoqué le grand problème représenté par le réseau terroriste du “Front Nosra” qui noue de différentes alliances, dont celles avec les groupes qui avaient signé l’accord sur la cessation des hostilités, soulignant la nécessité de s’engager à la séparation entre l’ “opposition modérée non extrémiste”, à laquelle s’attachent les Etats-Unis et d’autres pays, et le réseau terroriste du “Front Nosra”.
Il a enfin affirmé l’importance d’exercer des pressions sur les pays qui sont complices clandestinement avec le “Front Nosra”.
Pour sa part, de Mistura a fait noter que la fixation d’une nouvelle date des pourparlers de Genève dépend de plusieurs paramètres, dont le rapprochement du mois de Ramadan, le déroulement de l’application des décisions prises par le Groupe de soutien international à la Syrie et les efforts déployés pour faire parvenir les aides humanitaires.
Zarif au terme de la réunion de Vienne : Le terrorisme est le danger le plus important qui menace ses soutiens
Le ministre iranien des AE, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que les parties qui soutiennent le terrorisme en Syrie savent bien qu’il n’y a pas de règlement militaire de la crise dans ce pays et que leur soutien aux réseaux terroristes constitue la menace la plus importante de tout le monde, notamment ces mêmes parties.
Dans une déclaration qu’il a donnée au terme de la réunion aujourd’hui à Vienne du Groupe de soutien international à la Syrie, Zarif a indiqué que le groupe iranien avait réitéré lors de la réunion de Vienne sa position appelant à la recherche d’un règlement politique de la crise en Syrie.
Zarif a fait savoir que les participants à la réunion avaient évoqué la situation humanitaire détériorée, soulignant que toutes les parties s’étaient mises d’accord sur l’adoption des mesures sérieuses en vue de faire parvenir l’aide humanitaire à la population, d’affronter tous les risques visant les civils et de poursuivre la cessation des hostilités.
A. Chatta