Moscou / Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires Étrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé qu’il a touché la détermination du président russe Vladimir Poutine à poursuivre le soutien politique, économique et militaire à la Syrie.
«Le président Poutine déploie un grand effort pour mettre fin à l’effusion de sang et rétablir la stabilité dans la région», a indiqué Mouallem dans une interview avec la chaîne russe « Russia Today ».
Questionné sur une entente russo-américaine sur la lutte contre le terrorisme et un changement dans la position de Russie envers la Syrie, Mouallem a dit «en vérité, J’ai constaté le contraire. J’ai touché la détermination du président russe à poursuivre le soutien politique, économique et militaire à la Syrie».
Et Mouallem d’ajouter : «Si une telle entente a eu lieu, cela signifie que la Russie a pu convaincre les Etats-Unis de revenir à la raison».
Quant à l’appel du président Poutine à une coalition régionale face au terrorisme, Mouallem a estimé qu’il a besoin d’un miracle, précisant que transformer les pays qui avaient financé, armé et entraîné, durant quatre ans, des terroristes de 100 pays pour les envoyer en Syrie en des pays qui luttent contre le terrorisme est un miracle.
Répondant à une question sur les doutes évoqués par certains pays autour les résultats des Élections en Syrie, Mouallem a affirmé que la président Bachar al-Assad jouit d’une volonté populaire car il est le facteur de la sécurité pour la Syrie.
« Dire que pas de calmement en Syrie ni de cessation de la violence qu’après le départ du président al-Assad est une chose ridicule et dépourvue de l’expérience politique. Le président al-Assad n’est pas la Syrie mais il est le protecteur du pays », a fait valoir Mouallem.
Sur la possibilité de coordonner avec certains pays pour affronter le terrorisme, Mouallem a assuré que la Syrie est prête à coordonner avec tout le monde dans la lutte contre le terrorisme qui affectera, s’il s’est étendu, tous les pays voisins et le monde.
Questionné sur l’opposition modérée, Mouallem a assuré que cette opposition n’existe pas car dans la tuerie il n’y a pas une «balle modérée».
Répondant à une question si les dernières attaques étaient pour influer sur le gouvernement syrien et l’obliger à faire des concessions, Mouallem a dit : «c’était leur plan, mais nous croyons que le règlement politique est le règlement final de la crise et que ce qui se passe sur le terrain c’est la défense du peuple syrien et on n’a pas de choix à ce sujet ».
Quant à la possibilité de la tenue de Moscou 3 ou Genève 3, Mouallem a affirmé la nécessité d’achever l’ordre du jour qui a été avancé par le côté russe et le document approuvé par les participants à Moscou 2 pour préluder à Genève 3.
Passant aux accusations lancées au gouvernement syrien d’avoir exploité le dossier des minorités à travers l’attaque de Daech contre Hassaké et Soueidaa, Mouallem a fait savoir que c’était le soutien de la population de Soueidaa au gouvernement syrien et à l’armée qui avait protégé leur ville contre les crimes des terroristes, ajoutant qu’à Hassaké, c’est le même exemple, la population de Hassaké défend la ville côte à côte avec les forces armées.
Commentant le sujet de l’administration autonome déclarée par les Kurdes au nord de la Syrie, Mouallem a dit : «Les arabes et les Kurdes font partie du peuple syrien et toute chose qui est dans le cadre de la souveraineté, l’indépendance et l’unité de la Syrie est discutable».
«La fermeté de l’armée arabe syrienne et le soutien du peuple à l’armé conduiront la Syrie à la victoire», a assuré Mouallem.
Il a, en outre, appelé les BRICS à jouer un rôle dans la lutte contre le terrorisme et le règlement politique de la crise en Syrie, assurant que le rôle russe à ce sujet est primordial.
Questionné sur les Élections parlementaires en Syrie, Mouallem a souligné qu’elles seront organisées en été 2016 conformément à la Constitution et quelle que soit la situation sur le terrain.
Quant au sujet de la reconstruction, il a fait savoir qu’une partie du budget de l’État est consacrée à la reconstruction, précisant que des zones libérées par l’armée sont entrées dans cette phase, telle que la ville de Homs.
L.A.