New-York/ Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Bachar al-Jaafari, a affirmé que la Syrie s’engage toujours à la coopération étroite avec l’Organisation de l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC) comme auparavant, pour le règlement des questions techniques en suspens concernant le programme des armes chimiques en Syrie.
Dans une conférence de presse tenue à la suite d’une séance de consultations du Conseil de Sécurité à huis-clos, M. Jaafari a indiqué que certains membres du Conseil de Sécurité voudraient que le dossier des armes chimiques en Syrie demeure ouvert pour l’utiliser comme moyen de pression sur le gouvernement syrien, sans reconnaître que ce rapport est devenu une question technique avec lequel on doit traiter dans le cadre de l’OIAC à La Haye.
Jaafari a indiqué que la Syrie avait coopéré et coopère toujours avec Sigrid Kaag, conseillère du secrétaire général de l’ONU, pour toute question ayant trait à nos engagements à l’égard de l’Organisation, affirmant qu’il n’y pas de programme pour les armes chimiques en Syrie.
Jaafari a mis en garde contre l’Organisation terroriste de l’EIIL qui avait volé des outils militaires américains d’al-Mossoul en Irak et les avait utilisés dans des actes terroristes, précisant que cette organisation pourrait voler les hélicoptères et les utiliser pour viser des civils avec les matières chimiques.
Jaafari a, en outre, indiqué que les pays membres ne cessent d’accuser le gouvernement syrien d’utiliser les armes chimiques sans même avoir recours à enquêter sur l’usage des matières chimiques par les organisations terroristes, précisant que le dernier usage des armes chimiques par l’EIIL était dans la localité d’Ayn Arab où des civils ont été visés par des attaques avec des matières chimiques.
Jaafari s’est interrogé pourquoi les Etats-Unis combattent-ils l’EIIL en Irak et encouragent cette organisation en Syrie. Il a, à ce propos, accusé la stratégie américaine de pousser l’EIIL de l’Irak vers la Syrie, soit combattre cette organisation en Irak pour la pousser en direction de la Syrie et ramasser la poubelle du monde en Irak ou ailleurs pour l’envoyer en Syrie.
Répondant aux questions des journalistes, M. Jaafari a précisé que le changement de la nomination de Kaag de Coordonnatrice spéciale de la mission conjointe (OIAC)-ONU pour devenir conseillère signifie que la question politique a pris fin à propos des armes chimiques en Syrie et ce qui reste sont des questions purement techniques à traiter à La Haye.
Jaafari a ajouté que Kaag a informé le Conseil que le programme chimique en Syrie s’est achevé et qu’il existe des questions techniques qui seront traitées par une délégation spécialisée qui existe actuellement dans la région et visiter Damas dans les prochains jours avec la coopération du gouvernement syrien.
A une question sur les accusations proférées contre la Syrie d’avoir utilisé le gaz Chlorine, M. Jaafari a indiqué que ces informations sont fausses, étant donné que le rapport n’est pas définitif mais préliminaire et qu’il n’a pas été adopté par le Conseil exécutif de l’OIAC ou publié sous une forme définitive, affirmant que le fait d’utiliser le rapport pour accuser le gouvernement syrien est une politisation du travail technique proposé pour la mission d’enquête.
En ce qui concerne les victimes des attaques des forces de la coalition dirigées par les Etats-Unis, M. Jaafari a indiqué que la Syrie a des informations sur le nombre des victimes tombées par ces attaques qui ont été envoyées au Secrétariat et au Conseil de Sécurité.
R.B.