La Russie oppose le veto contre un projet de résolution américain sur le prolongement de la mission du mécanisme de l’enquête conjoint ONU-OIAC en Syrie

New York / La Russie a opposé le veto contre un projet de résolution américain au Conseil de sécurité sur le prolongement de la mission du mécanisme de l’enquête conjoint ONU-OIAC sur l’usage d’armes chimiques en Syrie.

La Bolivie a voté contre le projet de résolution, tandis que l’Egypte et la Chine se sont abstenues de voter.

Avant le vote sur le projet de résolution américain, l’ambassadeur permanent de la Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, a fait noter que la Russie retire son projet de résolution à cet égard en raison de refus par le Conseil de sécurité de voter sur ce projet après le projet de résolution américain.

Jaafari : La Russie a sauvé le CS de la manipulation avec des mécanismes onusiens

Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que le veto russe contre le projet de résolution américain sur le prolongement de la mission du mécanisme de l’enquête conjoint ONU-OIAC sur l’usage d’armes chimiques en Syrie avait sauvé le Conseil de sécurité de la manipulation avec des mécanismes onusiens et sauvegardé l’”honnêteté” des dispositions de la charte de l’ONU.

Dans une allocution qu’il a prononcée devant le CS après le veto russe contre le projet de résolution américain, Jaafari a indiqué que la Russie n’avait pas entravé l’action du CS mais elle a œuvré pour empêcher la répétition de la tragédie de l’Irak et de la Libye.

« Nous, en République arabe syrienne, membre fondateur de cette organisation, continuons à croitre que l’ONU a un rôle principal dans le fait de parvenir à des règlements aux crises lorsque les pays membres s’engagent aux objectifs de la charte, dont en premier lieu, maintenir la paix et la sécurité internationales », a dit Jaafari.

Et Jaafari de poursuivre : «  Lorsque les groupes terroristes armés ont commis le crime de Khan Assal, le 19 mars 2013, premier usage d’armes chimiques en Syrie à proximité d’Alep, l’ONU était la partie unique à laquelle le gouvernement de mon pays avait recours pour demander l’aide dans l’enquête sur ce crime, et quelques heures après, j’ai rencontré l’ex secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et lui ai demandé d’envoyer une mission urgente pour aider le gouvernement syrien dans l’enquête sur l’usage des substances chimiques toxiques en vue de savoir la partie qui les a utilisées».

Jaafari a ajouté que Ki-moon avait envoyé quatre mois après, une mission d’enquête sur les événements de Khan Assal, faisant savoir que cette mission n’y était pas allée jusqu’à présent en raison de l’incident crée avant quelques minutes de la date fixée pour le départ de la mission à Khan Assal.

Le représentant permanent de la Syrie a dit : « En République arabe syrienne  nous ne nous opposerons catégoriquement à la création des mécanismes d’enquête professionnels, indépendants et honnêtes, pour déterminer la responsabilité de l’usage d’armes chimiques en Syrie ».

Jaafari a indiqué que la Syrie réaffirme qu’elle s’était engagée à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et qu’elle n’avait plus des substances chimiques toxiques prohibées en vertu de la convention.

« Il est temps pour le Conseil d’assumer ses responsabilités dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales avec toute honnêteté et équilibre »a-t-il précisé.

Et Jaafari d’ajouter : « J’ai adressé hier un message au président du CS lui demandant de mener une enquête sur le rapport publié par la station de radio britannique /BBC/ sur le soutien apporté par les soi-disant « Forces de la Coalition internationale» au réseau terroriste « Daech » , faisant savoir que parmi les objectifs de ce rapport est d’assurer la sortie et l’abri surs aux terroristes de ce réseau et d’entraver les opérations de l’armée arabe syrienne et de ses alliés contre eux.

Dans une allocution qu’il a prononcée après la vote, l’ambassadeur permanent de la Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, a fait savoir que la « pièce de théâtre » représentée aujourd’hui dans la séance du CS avait été créée par l’Occident dans le but de faire sortir la Russie du règlement politique de la crise en Syrie, affirmant que ce sont les Etats-Unis et les soutiens de leur projet de résolution qui assumeront la responsabilité de la suspension de l’action du mécanisme de l’enquête.

 

Pour sa part, le représentant de la Bolivie, Sacha Sergio, a souligné la politisation de l’action du mécanisme de l’enquête conjoint, affirmant que tout prolongement de sa mission doit être objectif et systématique.

Le représentant permanent de l’Egypte auprès de l’ONU, Omar Abou Atta, a souligné l’importance du fait que le mécanisme de l’enquête mène des visites sur le terrain dans les positions où les armes chimiques avaient été utilisées.

Il a, en outre, affirmé la disposition de l’Egypte à œuvrer avec toutes les parties pour mettre au point des règles et des bases qui garantissent le fait de mener cette enquête objective.

D’autre part, le représentant de la Chine auprès de l’ONU a souligné l’importance de parvenir à une solution politique de la crise en Syrie, assurant que son pays poursuivra son rôle constructif pour atteindre cet objectif au plus tôt possible.

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