Jaafari: Le gouvernement syrien était soucieux dès le début de la guerre d’acheminer les aides à ceux qui en ont besoin

New York / Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que le gouvernement syrien était soucieux, dès le début de la guerre terroriste qui y avait été imposée, d’acheminer l’assistance à ceux qui en ont besoin, en coopération avec l’ONU et ses Agences.

Lors d’une séance du CS consacrée à la situation humanitaire en Syrie, Jaafari a critiqué les briefings faits par certains membres qui avaient parlé de ce qui se passe en Syrie comme s’il n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme et comme si la crise humanitaire est, uniquement, causée par le gouvernement syrien.

Jaafari a affirmé à cet effet qu’il est temps de cesser les surenchères et les mensonges.

«Nous sommes disposés à coopérer avec tout effort sincère pour traiter les répercussions de la situation humanitaire dans mon pays tant que cet effort est destiné à aider le peuple syrien sans servir des agendas politiques», a dit Jaafari

Il a souligné la nécessité de respecter la souveraineté syrienne, rappelant que la raison principale de cette crise est l’apparition et le déploiement des réseaux terroristes, dont à la tête «Daech» et le «Front Nosra».

Il a ajouté que les mesures économiques coercitives et unilatérales imposées au peuple syrien avaient abouti à l’aggravation de sa souffrance dans les domaines économique, social, humanitaire et sanitaire.

«Nous aspirons à nouer une relation avec l’ONU et ses différentes agences humanitaires, qui respecte les principes réglementant l’action humanitaire et qui refuse la politisation du dossier humanitaire et l’usage de ce dossier comme une carte politique de pression sur le gouvernement syrien», a dit Jaafari qui a ajouté que cette relation doit être une relation de confiance, de partenariat, de coopération et de crédibilité.

« Le gouvernement syrien n’a épargné aucun effort dès le début de la crise pour s’impliquer dans tout effort déployé pour améliorer l’accès des aides humanitaires à ceux qui en ont besoin dans le cadre du plan de Réponse humanitaire et du plan des convois communs», a précisé Jaafari.

Il a appelé à ne pas limiter l’envoi des aides humanitaires aux zones instables mais à englober aussi les zones libérées par l’armée arabe syrienne et les forces alliées, notamment à Deir Ezzor et dans la partie est du gouvernorat d’Alep.

«Certaines parties veulent combattre la Russie et l’Iran en Syrie, la chose qui est honteuse car elle se contredit avec le droit international et la charte de l’ONU», a souligné Jaafari.

En ce qui concerne le processus d’Astana, Jaafari a indiqué que la Syrie traite ce processus avec positivité ainsi que ses résultats concrétisés par les zones de désescalade, pour parvenir à un arrêt efficace des hostilités et à la séparation entre les groupes terroristes, comme «Daech» et «Nosra» et ceux qui ont admis le processus d’Astana.

Il a réitéré l’engagement du gouvernement syrien au processus de Genève et affirmé la nécessité de poursuivre la lutte contre le terrorisme international.

«Le règlement de la crise en Syrie est politique et fondée sur le dialogue inter-syrien sous une direction syrienne et sans immixtion étrangère ni conditions préalables», a dit Jaafari qui a fait savoir que le comportement américain et européen envers ce qui se passe en Syrie se contredit avec toutes les résolutions internationales relatives à la Syrie.

Il a appelé les Etats-Unis à changer leur politique erronée et à annuler les mesures économiques coercitives et unilatérales imposées à la Syrie pour permettre aux réfugiés syriens de retourner à leur pays.

« Le règlement politique doit être fondée sur le fait d’aider le gouvernement syrien et non pas d’œuvrer contre lui et d’utiliser le côté humanitaire pour y exercer des pressions », a estimé Jaafari.

Quant au représentant permanent de Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, il a appelé à l’annulation des mesures économiques coercitives unilatérales imposées au peuple syrien, qualifiant ces mesures d’une «une sanction collective».

Il a appelé l’ONU à renforcer ses aides humanitaires octroyées à la Syrie, faisant savoir que les aides qui entrent dans les zones de déploiement des terroristes tombent dans leurs mains et qu’ils les utilisent comme une carte de pression sur les civils.

Il a insisté sur l’aspect temporaire des zones de désescalade en Syrie, soulignant qu’il est inacceptable de prétendre que ces zones cachent des plans de partition ou d’effritement de la Syrie pour nuire à la crédibilité du processus d’Astana.

Il a évoqué la réduction du niveau de la violence dans les zones de désescalade.

Quant au lancement de «pourparlers directs» entre les parties concernées, Nebenzia a souligné que ceci dépend de la capacité de «l’opposition » à s’unifier, à abandonner ses positions rigides et à adopter le dialogue constructif.

L.A. / A. Chatta

 

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