Astana/ Les pays garants de l’accord sur la cessation des hostilités en Syrie (La Russie, l’Iran et la Turquie) ont réaffirmé dans une Déclaration commune qu’ils œuvrent pour la sécurité, la stabilité et l’intégrité territoriale de la Syrie, soulignant leur conviction qu’il n’y a pas de règlement militaire de la crise en Syrie et que ce règlement est purement politique.
La Déclaration, lue par le ministre kazakh des AE, Kairat Abdrakhmanov, lors de la séance générale tenue aujourd’hui de la réunion “Astana 5”, fait savoir que les pays garants insistent, une fois de plus, sur la consolidation de la cessation des hostilités et sur la poursuite de la contribution à faire confiance entre les parties syriennes et qu’ils accueillent favorablement la baisse du niveau de la violence en raison de la signature du mémorandum relatif à la création des zones de désescalade le 4 mai.
« Les pays garants appellent toutes les parties à s’engager à la cessation des hostilités et à ne pas la violer et accueille favorablement la création d’un groupe de travail commun pour la désescalade », souligne la Déclaration.
La Déclaration indique que le groupe de travail commun a été chargé de parachever les conditions techniques et pratiques quant à toutes ces zones et a décidé de tenir sa rencontre suivante les 1 et 2 du mois d’août prochain en Iran.
La Déclaration souligne la nécessité que toutes les parties en Syrie adoptent des mesures contribuant à l’accroissement de la confiance pour garantir le déroulement du processus politique et de la cessation des hostilités et assurent l’accès des aides humanitaires à toutes les zones sinistrées.
La Déclaration affirme l’importance du rôle des réunions d’Astana dans le renforcement du processus de Genève, accueillant favorablement la tenue du prochain round de Genève le 10 juillet prochain.
La Déclaration fait noter que le prochain round d’Astana aura lieu la dernière semaine du mois d’août prochain.
Jaafari : La position turque négative s’est soldée par des résultats modestes à Astana 5
Le chef de la délégation de la République arabe syrienne à la réunion d’Astana 5, Bachar Jaafari, a indiqué que la position turque était négative lors des entretiens d’Astana et s’était soldée par des résultats modestes lors de ce round, notamment la question relative aux zones de désescalade.
Dans un point de presse qu’il a tenu au terme du 5e round de la réunion d’Astana, Jaafari a indiqué que l’objectif de la participation aux réunions d’Astana et de Genève est de relancer tout effort visant à arrêter les combats, d’aider les Syriens et de stabiliser le pays, faisant savoir que les efforts syriens à cet égard s’était heurtés à des efforts contraires de la part de la partie turque.
Jaafari a dit que la partie turque avait refusé de parvenir aux détails sur les zones de désescalade et avait pratiqué la politique de chantage.
« La partie turque a déployé tout effort pour entraver la réalisation des résultats positifs intéressant le peuple syrien », a-t-il fait noter.
La délégation de la République arabe syrienne rencontre de Mistura
En outre, la délégation de la République arabe syrienne, présidée par Jaafari, a tenu aujourd’hui une réunion avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, dans le cadre de la réunion d’Astana 5 sur la Syrie.
A noter que la délégation, présidée par Jaafari, avait tenu hier deux réunions consultatives avec la délégation russe et deux autres avec la délégation iranienne.
Lavrentiev : Nous avons besoin de travail supplémentaire pour créer les zones de désescalade en Syrie
Alexander Lavrentiev, chef de la délégation russe à la réunion d’Astana 5, a affirmé l’importance des réunions d’Astana dans le cadre des efforts de la communauté internationale pour parvenir à un règlement politique de la crise en Syrie, estimant qu’un progrès relatif avait été réalisé lors de la réunion.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme aujourd’hui de la réunion « Astana 5 », Lavrentiev a dit : « Nous avons discuté lors des réunions bilatérales et tripartites à Astana plusieurs questions et documents élaborés en vue de les approuver et qui sont relatifs à la création des zones de désescalade ».
« Nous avons besoin de travail supplémentaire pour créer les zones de désescalade en Syrie », a-t-il fait savoir.
De Mistura : Nous profitons de tout progrès pour réaliser un progrès au niveau politique à Genève
L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a estimé que le progrès réalisé lors de la réunion d’Astana 5 était « petit » mais « important », soulignant qu’il faut en profiter afin de réaliser un progrès au niveau politique lors des prochains pourparlers à Genève.
Dans un point de presse qu’il a tenu au terme du 5e round de la réunion d’Astana, de Mistura a fait noter : « Nous commençons un nouveau round des pourparlers inter-syriens à Genève et nous profitons du progrès actuel à Astana dans le but d’assurer un climat approprié pour y réaliser un progrès politique ».
« Les réunions d’Astana soutiennent les réunions de Genève qui, de leur côté, soutiennent les premières », a affirmé de Mistura, qui a ajouté que les deux efforts à Astana et Genève sont nécessaires et ont la même importance.
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