Le président al-Assad à “ONT” : La guerre que mène la Syrie n’est pas uniquement contre les terroristes, mais aussi contre leurs commanditaires

Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que la guerre menée par la Syrie n’est pas uniquement contre les terroristes, mais aussi contre leurs commanditaires, soulignant que le terrorisme est un outil utilisé par les pays occidentaux qui veulent appliquer la même mentalité du nazisme pour transformer les pays et les peuples en des esclaves et dominer ce dont ils disposent au niveau matériel et moral.

Dans une interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision biélorusse “ONT”, le président al-Assad a assuré que la force fondamentale est la force nationale qui provient de l’état national, de l’esprit national et de la maturité nationale qui caractérisent tous les citoyens.

Le président al-Assad a, en outre, salué les anciens combattants à l’armée du Bélarus, faisant savoir qu’ils constituent un exemple à suivre pour toutes les nouvelles générations dans la fermeté.

Questionné sur la raison de la fermeté du peuple syrien, le président al-Assad a répondu : “La Syrie est un pays authentique et était toujours sous de différentes occupations et de différents colonialismes, ce qui signifie que le peuple syrien a des expériences accumulées dans la manière du traitement avec les campagnes extérieures”.

Et le président al-Assad de poursuivre : “Le peuple syrien est un peuple patriotique et il était toujours conscient de cette guerre qui vise à contrôler la Syrie”.

A propos de l’attaque chimique à Idleb et de la frappe aux missiles contre l’aéroport de Ch’eyrat, le président al-Assad a indiqué que ceci s’inscrit dans le cadre de la campagne menée contre la Syrie pour diaboliser l’Etat syrien.

“L’Occident veut montrer que le problème en Syrie n’est ni Daech et ni le Front Nosra, mais l’Etat qui, comme il le prétend, tue les citoyens innocents en utilisant les gaz toxiques, et veut aussi justifier l’intervention militaire américaine en Syrie”, a-t-il dit.

A la question de savoir si l’armée syrienne combat l’opposition, les combattants de Daech ou les forces extérieures, le président al-Assad a souligné que les forces extérieures, Daech et le Front Nosra, ou d’autres forces ont le même commanditaire américain et disposent de la même idéologie wahhabite et extrémiste.

Quant à son avis sur les résultats des deux réunions de Genève et d’Astana, le président al-Assad a fait noter que la réunion de Genève est médiatique jusqu’à présent et a pour objectif de faire des concessions, indiquant que la réunion d’Astana avait commencé à donner des résultats par le biais de plusieurs tentatives de cessez-le-feu, dont la dernière était les zones de désescalade.

Questionné sur l’objectif de la création de quatre zones de désescalade, le président al-Assad a assuré que l’objectif de la création de ces zones est d’y protéger les civils et d’offrir l’opportunité aux hommes armés, qui le veulent, de faire une réconciliation avec l’Etat.

A la question de savoir si le mémorandum conclu à Astana sur la création des zones de désescalade est considéré comme “un grand succès jusqu’à présent” dans le processus de négociations, le président al-Assad a dit : “Evidement, l’initiative russe est correcte. Mais la réalisation d’un résultat ou pas dans cette initiative dépend de l’application, du profit par les groupes terroristes de cette opportunité et de l’obstination d’autres pays, notamment ceux occidentaux, à apporter le soutien logistique et à envoyer des combattants aux terroristes”.

“Les forces syriennes, aux côtés des forces russes et en appui de l’Iran et du Hezbollah, riposteront à toute tentative des terroristes de violer l’accord sur la création des zones de désescalade”, a-t-il martelé.

Concernant les tentatives de certaines organisations internationales d’accuser l’Etat de déplacer les gens en Syrie, le président al-Assad a affirmé que la majorité des Syriens savent que ces propos sont incorrects et que la population se trouve dans la majorité des zones qui avaient connu des réconciliations. “L’Etat ne fait sortir personne et le processus de réconciliation laisse le choix aux habitants de la zone d’y rester s’ils le veulent ou d’en sortir s’ils ne le veulent pas”, a-t-il précisé.

Passant à la question des réfugiés, le président al-Assad a indiqué que le retour des réfugiés est nécessaire et que l’Etat syrien appelle toujours au retour des réfugiés en Syrie.

“Chaque jour est une date convenable pour le retour de tout groupe des réfugiés voulant regagner la Syrie. Il n’y a pas d’obstacles à cet égard. L’Etat syrien déploie tout effort disponible pour assurer les services nécessaires à ceux qui ont été déplacés en Syrie”, a-t-il ajouté.

Le président al-Assad a indiqué que le peuple syrien a le droit de demander des indemnités atteignant des centaines de milliards, soulignant que dans la situation internationale, il n’y a ni de références, ni de respect du droit international, ni d’institutions honnêtes. “Il y a des institutions qui constituent des bras du Département d’Etat américain. En général, nous n’avons pas besoin d’eux. Nous pouvons construire notre pays via nos potentiels et nous n’avons pas besoin de fonds de ces pays ou de ces responsables qui ont soutenu le terrorisme et versé le sang du peuple syrien pendant la crise actuelle”, a fait savoir le président al-Assad.

A la question de savoir pourquoi le monde entier a fermé ses yeux devant ce qui se passe à Deir Ezzor d’un siège qui y est imposé par Daech pendant 4 ans et qui y a causé la famine, la destruction et la mort des enfants et des gens, le président al-Assad a fait noter que la politique mondiale n’a rien à voir avec les principes et la moralité, mais elle est gouvernée par les intérêts, même si au détriment de la moralité.

Questionné sur la raison pour laquelle beaucoup de personnes ne veulent même pas savoir la réalité de ce qui se passe en Syrie, le président al-Assad a indiqué que la majorité des responsables occidentaux savent la vérité, “mais ils sont allés beaucoup plus loin dans leurs mensonges et il est devenu difficile pour eux d’y renoncer pour ne pas dire à l’opinion publique qu’ils avaient menti”, a-t-il précisé.

Quant au rôle que le Bélarus peut jouer dans le règlement politique de la crise en Syrie, le président al-Assad a assuré que le Bélarus, aux côtés de la Russie, peut jouer un rôle fondamental et efficace dans la guerre qui se déroule actuellement en Syrie.

Il a souligné que les pays, qui doivent jouer un rôle dans le règlement politique en Syrie, à l’exception de la Russie et de l’Iran, ne sont pas crédibles et que le double critère est un principe fondamental dans la politique occidentale.

A propos des relations économiques syro-biélorusses, le président al-Assad a dit : “En dépit des circonstances difficiles que traverse la Syrie et de l’embargo imposé au Bélarus, les deux pays, de par la forte volonté, avaient réactivé les relations économiques bilatérales.
A. Chatta

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