Jaafari : Nous n’avons reçu d’autres parties aucune réponse aux documents qu’on a présentés

Genève / Le chef de la délégation de la République arabe syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Bachar Jaafari, a indiqué que la délégation avait fini, après une réunion qui avait duré 2 heures avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et son groupe, le 5e round de Genève qui avait commencé simultanément avec des attaques barbares et sauvages dans les deux banlieues de Damas et Hama, soulignant que ces attaques terroristes, qui avaient échoué comme les attaques précédentes, n’influent point sur “notre ligne” dans la lutte contre le terrorisme.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue à l’issue d’une séance de pourparlers avec de Mistura au terme du 5e round, Jaafari a fait noter : “Lors de ce round, nous avons présenté pendant 8 jours à l’émissaire spécial des documents, dont le 1er est relatif à la lutte contre le terrorisme et un autre sur le règlement politique en Syrie”.

Et Jaafari de poursuivre : “Nous avons discuté pendant ces 8 jours les titres des quatre questions, à savoir : le pouvoir, la Constitution, les élections et le terrorisme, en plus du document des principes fondamentaux qui faisaient partie de notre débat des quatre questions”.

Jaafari a indiqué que la délégation de la République arabe syrienne avait posé des questions sur tous les points avancés par l’émissaire spécial avant et pendant ce round et lui avait aussi donné ses documents pour les soumettre aux autres parties en se basant sur le fait que Genève porte sur le dialogue inter-syrien via un médiateur onusien.

“Le round a pris fin sans avoir la réponse des autres parties à n’importe quel document de nos documents. Ceci n’est pas étonnant car elles ne veulent pas la lutte contre le terrorisme et ne veulent un règlement politique que selon leurs illusions que les années et les faits avaient confirmées qu’elles ne s’étaient pas réalisées et ne le feront pas”, a-t-il précisé.

Jaafari a enfin insisté sur l’importance de la poursuite des réunions d’Astana et de Genève et sur la nécessité de faire réussir les efforts russes et iraniens déployés lors des réunions d’Astana, soulignant que ces efforts contribuent vivement à l’accomplissement des pas prochains à Genève.

Par ailleurs, Jaafari a assuré que tous les ambassadeurs membres du Conseil de sécurité doivent comprendre que la base du dialogue en cours à Genève est un dialogue inter-syrien par excellence loin de toute ingérence étrangère.

Quant à la prochaine date du dialogue à Genève, Jaafari a fait savoir que la délégation de la République arabe syrienne s’était mise d’accord avec l’émissaire spécial sur la poursuite des contacts via des canaux diplomatiques en vue de fixer la date de la prochaine round.

Questionné sur la conclusion d’un accord à Madhaya, Zabadani, Kafraya et Fouaa sous l’égide de l’Iran et du Qatar et sur le fait que le gouvernement syrien est hors de cet accord, Jaafari a indiqué qu’il est impossible que n’importe quelle chose ait lieu sur les territoires syriens sans l’admission du gouvernement syrien, disant : “Nous n’autorisons pas toute action du Qatar sur nos territoires sans l’admission du gouvernement syrien, surtout que le Qatar est un commanditaire du terrorisme en Syrie”.

A propos des obstacles entravant la réalisation d’un progrès concert pour le citoyen syrien à Genève, Jaafari a dit : “Nous n’avons pas de partenaire national et les commanditaires du terrorisme n’ont pas de volonté politique de réaliser un progrès politique”, soulignant que certaines parties étaient venues à Genève pour déjouer le processus politique.

Jaafari a en outre insisté sur l’importance du sort des personnes enlevées pour notre opinion publique et pour notre peuple en Syrie.

Il a fait savoir que la question de la lutte contre le terrorisme englobe la question des personnes enlevées et arrêtées, “c’est pourquoi les autres parties n’avaient pas interagi avec la question relative à la lutte antiterroriste”, a-t-il précisé.

De Mistura : Nous avons parachevé le 5e round du dialogue inter-syrien à Genève

L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a fait allusion au parachèvement du 5e round du dialogue inter-syrien à Genève, qualifiant de “sérieux et interactifs” les entretiens.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme du 5e round, de Mistura a souligné l’examen de quatre questions en parallèle et d’une manière approfondie.

Il a fait savoir que toutes les parties sont disposées à revenir à Genève et à y mener le 6e round du dialogue pour s’approfondir dans chacune des quatre questions.

De Mistura a indiqué que le succès des réunions d’Astana dans la consolidation de l’accord sur la cessation des hostilités renfonce la position de Genève et que les réunions d’Astana renforce aussi Astana.

“Le document des principes fondamentaux avancé par l’ONU se base sur des points inspirés des rounds de Genève et englobe quatre questions, telles que la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale syrienne et l’unité de la Syrie”, a-t-il dit.

A propos de la date du prochain round des pourparlers, de Mistura a indiqué qu’il va consulter à la fin de cette semaine le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’ONU pour fixer la date du prochain round.

Il a souligné qu’une conférence sur la Syrie se tiendra à Bruxelles pour examiner le sujet de l’acheminement des aides humanitaires et de la reconstruction, faisant noter qu’une réunion se tiendra au niveau des experts à Téhéran dans le cadre des réunions d’Astana sur la cessation des hostilités.

A. Chatta

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