Genève / Le chef de la délégation de la République arabe syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Bachar Jaafari, a assuré que la lutte antiterroriste était le sujet principal qui a occupé 80% des discussions.
Dans une conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui à Genève, Jaafari a dit : “L’accomplissement le plus important que nous avons réalisé lors des pourparlers était la mise d’accord sur un ordre de jour de 4 points principaux, à savoir : le pouvoir, la constitution, les élections et la lutte antiterroriste qui avait été inscrite sur notre demande et admise par toutes les parties participantes sauf le groupe de la soi-disant délégation de Riyad”
Et Jaafari de poursuivre : “Finalement et 7 jours après les pourparlers intensifs avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et les autres délégations amies participant à Genève, nous avons imposé un ordre de jour rationnel et équilibré qui verse dans l’intérêt supérieur du peuple syrien”.
“Nous avons livré à l’émissaire spécial, lors du round précédent, un document de principes fondamentaux, nommé “les principes fondamentaux pour la solution politique en Syrie”, dont l’émissaire spécial de l’ONU et son conseiller, Vitaly Naumkin, avaient profité dans l’élaboration d’un “non document” qui inclut 12 articles qui se basent principalement sur le document que nous avions avancé, mais avec certaines modifications.
En outre, Jaafari a indiqué que les délais inclus dans la résolution onusienne N°2254 devaient être respectés, disant : “Toutes les parties qui étaient concernées par le succès de l’application des dispositions de cette résolution sont responsables du non-respect de ces délais”. “De Mistura, lui-même, était l’une des parties qui avaient mis en échec le respect de ces délais car la résolution N° 2254 porte sur la nécessité de traiter la constitution dans 6 mois, à partir de la date de l’adoption de cette résolution, la chose qui n’a pas été réalisée”, a-t-il ajouté.
Jaafari a fait savoir que pour mener un dialogue direct avec les autres plateformes, il faut d’abord qu’il y ait un partenaire national opposant qui n’œuvre pas conformément à des agendas extérieurs, qui ne sollicite pas “Israël” ni la Turquie et qui ne travaille pas à la solde des services de renseignement qataris, saoudiens, jordaniens et israéliens.
« Personne ne peut se mettre à l’écart de l’ordre de jour qui avait été approuvé et celui qui refuse de traiter avec cet ordre de jour et avec l’article de la lutte antiterroriste est un terroriste », a dit Jaafari.
Jaafari a signalé que la résolution N° 2254 n’aborde pas le processus de transition politique mais elle a parlé d’un pouvoir et d’un processus politique, disant : « On ne permet point qu’il y ait un chaos ni un vide constitutionnel en Syrie “.
« Le processus politique doit être mature et national par excellence avant qu’elle soit rationnel », s’est exprimé Jaafari.
Jaafari a assuré que le nouveau gouvernement doit être national, élargi et global, ajoutant qu’il est impossible de discuter des questions de pouvoir, de la constitution et des élections, sans le traitement sérieux avec la question de la lutte antiterroriste.
Passant à l’accord sur la cessation des hostilités en Syrie, Jaafari a indiqué que cet accord avait uniquement réussi avec les 14 groupes qui avaient assisté à la réunion d’Astana, et que tous ces groupes opèrent à la solde de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite, faisant savoir qu’il y a d’autres groupes qui opèrent avec ces trois pays mais qui ont refusé l’adhésion à cet accord.
En ce qui concerne le rôle de la partie russe dans la relance du processus des négociations, Jaafari l’a qualifié de « très utile ».
Ripostant aux allégations du porte-parole de la délégation du « groupe de Riyad » qui avait dit que sa délégation représente la diversité syrienne, Jaafari a dit : « Non, bien sûr que non, si le groupe de Riyad représente la diversité syrienne, il aurait au moins accepté de former une seule délégation avec les autres plateformes ».
Razane / A. Chatta