New York/Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que le gouvernement syrien est prêt à reprendre le dialogue inter-syrien sans conditions préalables et sans ingérence extérieure, pour que les Syriens décident de leur propre avenir.
Lors d’une séance du Conseil de sécurité tenue aujourd’hui, Jaafari a indiqué que l’incapacité de la Communauté internationale de condamner l’agression de la « Coalition américaine » contre des positions de l’armée syrienne à Deir Ezzor constitue un grand choc.
Jaafari a précisé que la « Coalition américaine » n’a pas d’aspect international vu qu’elle a été formée en dehors du cadre législatif international et sans la décision du Conseil de sécurité et la coordination avec la partie concernée, à savoir le gouvernement syrien.
Jaafari a affirmé que l’agression américaine à l’est du pays, l’agression militaire turque au nord et l’agression militaire israélienne au sud syrien signifient clairement, sans équivoque, le déplacement de l’agression par intérim à celle en personne.
Jaafari s’en est pris à la Communauté internationale, représentée par le Conseil de sécurité, qui s’était abstenue de condamner ou même d’exprimer son inquiétude devant l’agression brutale injustifiée déclenchée par les avions de combat américains, britanniques, australiens et danois contre des positions de l’armée syrienne qui combat le réseau terroriste de Daech sur le mont de Tharda à l’entour de l’aéroport de Deir Ezzor, la même armée qui défend depuis des années des dizaines de milliers de civils syriens assiégés par le réseau terroriste de Daech dans la ville. « Cette agression militaire flagrante a fait 83 martyrs et plus de cent blessés parmi les soldats et les officiers de l’armée syrienne », a-t-il indiqué.
Et Jaafari de poursuivre : « Cette agression qui a duré 50 minutes de bombardement aérien était précédé d’un vol des girons tout au long de deux jours avant le bombardement, ce qui a préludé à l’ouverture du chemin devant les terroristes de Daech pour entrer dans la position militaire visée avec préméditation avant que l’armée syrienne puisse la récupérer », a déploré Jaafari.
Jaafari a indiqué que Damas aspirait à ce que Washington remplisse ses engagements en œuvrant pour mettre un terme aux politiques et pratiques de certains régimes de pays bien connus par le soutien et le financement du terrorisme et pour arrêter l’afflux des terroristes et des armes à partir des pays voisins vers la Syrie et l’utilisation du terrorisme comme arme de chantage politique.
R.B.