Damas/ Le président Bachar al-Assad a affirmé que le peuple syrien seul qui décide qui est le président.
Dans une interview avec la chaîne américaine « NBC », le président al-Assad a indiqué que l’armée syrienne avait récemment réalisé une grande progression, faisant savoir que le temps à prendre pour remporter la guerre dépend de plusieurs paramètres, notamment l’arrêt du soutien qu’apportent certains pays, tels que la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite, aux terroristes. « Si ces pays mettent fin à leur appui aux terroristes, la guerre sera tranchée dans quelques mois », a-t-il précisé.
Questionné sur la participation de la Russie à la guerre en Syrie et sur son rôle dans le changement actuel dans la guerre, le président al-Assad a assuré que le soutien russe à l’armée syrienne était le paramètre décisif dans la guerre contre les terroristes.
En outre, le président al-Assad a apprécié la Russie, l’Iran et la Chine pour leur soutien à la Syrie au niveau politique, militaire ou économique.
Le président a affirmé que le président Poutine n’avait rien demandé pour intervenir en Syrie pour deux raisons, la 1ère est que la politique de la Russie se base sur les valeurs et la 2e est l’intérêt du peuple russe dans la lutte contre le terrorisme.
Le président al-Assad a fait savoir que sa relation avec le président Poutine est très franche et très honnête et se base sur le respect mutuel.
Le président al-Assad a souligné que ni le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ni le président Poutine ne lui avaient demandé d’engager une transition politique, affirmant que c’est au peuple syrien seul de décider qui est le président, quand il devient président et quand il part.
Quant à ses craintes de la conclusion d’un accord sur son départ lors de la réunion entre le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le président Poutine, le président al-Assad a indiqué qu’il ne craint pas la conclusion d’un tel accord en raison de la politique russe qui ne se base pas sur la conclusion des transactions, mais sur les principes.
A propos des frappes aériennes américaines contre Daech, le président al-Assad les ont qualifiées d’ « illégales ».
Il a ajouté que la Russie avait été invitée juridiquement et officiellement par le gouvernement syrien pour intervenir en Syrie, disant : « Il est du droit de tout gouvernement d’inviter n’importe quel Etat pour l’aider dans toute affaire. Donc, la présence russe en Syrie est légale ».
De même, le président al-Assad a affirmé que les raids américains sont inefficaces et ont un impact négatif.
Le président al-Assad a fait noter que les Etats-Unis ne disposent point de la volonté de vaincre les terroristes, mais de les dominer et de les utiliser en tant que carte.
Le président al-Assad a indiqué que Daech n’est pas un ennemi commun pour la Syrie et les Etats-Unis, assurant que les Etats-Unis avaient géré les groupes terroristes pour faire chuter le gouvernement syrien et qu’ils ne veulent point lutter contre le terrorisme.
A la question de savoir s’il accueille favorablement la fin du mandat du président Obama, le président al-Assad a fait savoir que « nous en Syrie, nous ne misons pas sur n’importe quel président qui vient ou qui part, « car ce qu’ils disent dans leurs campagnes est différent de ce qu’ils font après leur élection ».
Le président al-Assad a émis son espoir que le nouveau président des Etats-Unis sera plus sage que celui qui l’a précédé.
A la question de savoir s’il met en garde les Etats-Unis contre tout déclenchement par Daech d’une attaque contre eux, le président al-Assad a dit : « Oui, car Daech attaque les civils et je ne peux pas imputer aux innocents aux Etats-Unis la responsabilité des mauvaises intentions de leurs responsables ».
Questionné sur les risques de la propagation du terrorisme aux Etats-Unis en cas de la défaite de Daech, le président al-Assad a fait noter : « Non, si on vainc Daech, on aidera le monde entier. En cas de la non défaite des terroristes qui viennent de plus de 100 pays dans le monde, dont les pays occidentaux, ils retourneront à leur pays avec encore plus d’expérience, de fanatisme et d’extrémisme et ils les attaqueront».
Par ailleurs, le président al-Assad a affirmé que « nous pouvons recourir à toute arme, sauf celles prohibées par le droit international, pour vaincre le terroristes ».
“Nous n’avons pas utilisé d’armes chimiques et personne n’a présenté de preuves à cet égard, tout ce qu’ils ont présenté n’est que des allégations », a-t-il dit.
Questionné sur le siège de certaines zones par l’armée syrienne, le président al-Assad s’est interrogé : « Comment peut-on interdire l’accès de nourriture à certaines zones alors qu’on ne leur interdit pas d’obtenir les armes pour nous tuer ?. On assiège tout ou on autorise tout ».
Et le président al-Assad de poursuivre : « Comment ces gens peuvent-ils rester vivants sans nourriture pendant des années si on les assiègent depuis des années? ».
A.Chatta