Genève/ Le chef de la délégation de la République Arabe Syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Dr Bachar Jaafari, a examiné avec l’émissaire chinois spécial pour la Syrie, Xie Xiaoyan, le règlement politique de la crise en Syrie et les mécanismes possibles pour surmonter les obstacles structuraux qui entravent la poursuite du dialogue afin de réaliser un progrès tangible dans ce round de pourparlers indirects.
Jaafari s’est félicité de la décision du gouvernement chinois de nommer un envoyé spécial, la considérant comme «pas important».
Il a en outre mis l’accent sur le sérieux de Pékin et son souci de régler la crise en Syrie.
Il a exprimé la volonté de la Syrie de profiter du rôle important de la chine dans le processus politique.
«Ce qui se passe en Syrie est une guerre mondiale terroriste. La crise ne se serait pas poursuivie cinq ans sans l’intervention extérieure», a dit Jaafari qui a affirmé la priorité de la lutte contre le terrorisme qui menace tout le monde.
Quant à la position de la délégation de l’«opposition de Riyad », de reporter sa participation au dialogue, Jaafari a souligné que cette décision est intervenue sur ordre de son soutien saoudien car cette opposition n’est pas indépendante politiquement et elle recourt, au début de chaque round de pourparlers indirects, à la menace de se retirer ou de suspendre sa participation car elle n’est pas sérieuse et ne veut pas prendre part au processus politique ni faire réussir le règlement pacifique.
«Le groupe de Riyad regroupe des extrémistes et des takfiristes qui suivent la l’idéologie wahhabite qui alimente le terrorisme mondial, et qui ne croient pas en la laïcité de l’Etat syrien», a dit Jaafari.
Il a fait savoir que ce sont les groupes terroristes qui violent l’accord sur la cessation des hostilités pour empoisonner le climat des pourparlers de Genève et entraver le processus politique, soulignant à cet effet les déclarations provocatrices faites par certains symboles du «groupe de Riyad» sur la nécessité de violer l’accord sur la cessation des hostilités, d’attaquer l’armée arabe syrienne et de bombarder les villes.
Pour sa part, l’émissaire chinois a souligné l’importance de poursuivre la coordination notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, faisant allusion à la coopération de la Syrie au sujet des terroristes ouighours qui se trouvent dans les rangs des groupes terroristes en Syrie.
Il a affirmé la nécessité de poursuivre le dialogue et de réaliser un progrès dans ce round, mettant l’accent sur la position de principe de son pays envers le respect de la souveraineté de la Syrie, de son intégrité territoriale et du droit des Syriens de décider de l’avenir de leur pays sans aucune intervention étrangère.
Par ailleurs, Jaafari a mené une série de rencontres, en marge de ce round de pourparlers, avec le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU à Genève, Alexey Borodavkin, et avec le chargé d’affaires japonais non résident auprès de la Syrie, ainsi qu’avec l’envoyé spécial iranien aux pourparlers de Genève.
L’entretien a porté sur le déroulement de ce round de pourparlers et sur le document remis par la délégation syrienne à l’émissaire international de l’ONU pour la Syrie.
L.A. / A. Chatta