Moscou/ Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé au déploiement d’observateurs internationaux à la frontière syro-turque, considérant ce pas comme la seule voie pour arrêter l’afflux de terroristes et d’armes de la Turquie vers la Syrie.
Dans une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tokyo avec son homologue japonais, Fumio Kishida, Lavrov a dit : “On ne peut pas déployer des observateurs internationaux sans l’admission des autorités turques et nous comptons sur le fait que nos partenaires occidentaux exercent des pressions sur Ankara pour réaliser cet objectif”.
Et Lavrov de poursuivre : ‘’ Il y a des points à la frontière turco-syrienne qui sont utilisés pour acheminer des armes aux terroristes en Syrie et pour trafiquer les différentes marchandises depuis la Syrie. Nous appelons la Turquie à inviter des observateurs internationaux indépendants à ses territoires pour contrôler la situation réelle à cette frontière.
Lavrov a souligné que la Russie avait abordé cette question avec tous ses partenaires concernés par le règlement de la crise en Syrie, dont les États-Unis.
Par ailleurs, Lavrov a indiqué que le projet de résolution soumis récemment par la Russie et la Chine au Conseil de sécurité sur les attaques terroristes aux agents chimiques en Syrie avait pour objectif d’augmenter l’efficacité de l’enquête sur l’usage de ce type d’armes dans le pays.
Lavrov a estimé que la définition de la partie responsable de l’attaque aux agents chimiques en Syrie n’était pas des prérogatives de la commission d’établissement des faits créée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye (OIAC).
En ce qui concerne l’attaque chimique menée en août 2013 à Ghouta est, Lavrov a fait noter que les faits démontrent que les terroristes en Syrie n’avaient pas uniquement obtenu des agents toxiques, mais ils avaient commencé à les produire sur les territoires syriens où ils se trouvent.
Bulletin français