Le président al-Assad dans la 2ème partie de son entretien avec “Ria Novosti” et “Sputnik” : Accélération des réconciliations et contact avec les hommes armés qui déposent leurs armes

Damas / Le président Bachar al-Assad a insisté sur l’importance de l’accélération des réconciliations et du contact avec les hommes armés qui déposent leurs armes.

Dans la 2ème partie de son entretien avec les deux agences de presse russes “Ria Novosti” et “Sputnik”, le président al-Assad a indiqué que la présidentielle, qui est différente des élections parlementaires, dépend de la situation populaire en Syrie et du désir populaire de tenir une présidentielle anticipée. “S’il y a de tel désir, je n’aurai pas de problème de tenir la présidentielle, mais en réponse à un désir populaire, non pas aux certaines forces de l’opposition”, a-t-il précisé.

Le président al-Assad a indiqué qu’il favorise l’élection du président directement par les citoyens, non pas par le Parlement, pour que le président soit plus libéré des influences de différentes forces politiques.

“Tout citoyen syrien, partout dans le monde, a le droit de voter. S’il y a une vaste participation aux élections, celles-ci seront plus fortes par le biais de l’insistance sur la légitimité de l’Etat, du président et de la constitution qui supervise ce processus”, a fait allusion le président al-Assad.

Qualifiant de “relativement bonne” la trêve que beaucoup de personnes avaient prévue son échec, le président al-Assad a affirmé que des négociations avaient eu lieu entre les deux parties, russe et américaine, pour définir les parties terroristes.

Le président al-Assad a souligné qu’il n’y a pas d’entente complète entre les deux parties, russe et américaine, sur tous les groupes terroristes.

Le président al-Assad a dit : « Pour nous, ainsi que pour la partie russe, nous n’avons pas changé notre évaluation des réseaux terroristes et je crois que ce qui compte c’est l’accélération des réconciliations et le contact avec les hommes armés qui veulent déposer leurs armes ».

Questionné sur sa disposition à accueillir des forces de paix relevant de l’ONU, le président al-Assad a assuré que ces propos sont irréels et illogiques, vu que l’action de ces forces doit se baser sur des accords internationaux qui ont besoin de l’admission des pays, faisant noter : “Qui sont-ils ces pays? Il y a uniquement l’Etat syrien en tant que partie, mais l’autre partie n’est pas un Etat, elle est des groupes terroristes avec qui l’ONU ne peut pas passer un accord”.

Quant à son évaluation de l’aide apportée par la Russie et ses forces armées pour le succès militaire de la guerre contre le terrorisme en Syrie, le président al-Assad a fait une comparaison entre la situation avant l’intervention russe lors de l’action de la Coalition occidentale qui œuvre sur le terrain et de la vaste propagation du terrorisme en Syrie et en Irak et entre la situation après 6 mois de l’intervention russe, où les forces terroristes avaient commencé à reculer, en particulier Daech.

“De mon point de vue, les Russes ont réalisé un grand succès, notamment dans le domaine militaire sur le terrain, dans l’éradication du terrorisme”, a martelé le président al-Assad qui a ajouté que la bataille n’avait pas pris fin et se poursuit.

A propos de la question des bases russes, le président al-Assad a indiqué que l’appel des forces étrangères à venir à un Etat quelconque est un droit souverain. “Personne ne peut interdire à cet Etat d’appeler des forces étrangères. C’est la constitution seule qui le fait si elle inclut des articles interdisant à cet Etat d’appeler des forces étrangères. Cette Constitution ne se trouve pas actuellement et je ne crois pas qu’il y a une opinion publique générale en Syrie qui veut que le soutien russe s’arrête ni actuellement ni dans l’avenir”, a dit le président al-Assad.

président

” Bien que nous ayons réussi aux côtés des forces russes à réduire les zones ou se trouve le terrorisme, celui-ci reste fort en raison de l’afflux de volontaires de l’extérieur et du soutien apporté par la Turquie, l’Arabie Saoudite et autres au terrorisme. C’est pourquoi, il ne faut pas que la force du terrorisme soit moins forte que la force nécessaire pour lutter contre ce phénomène. Après le triomphe complet du terrorisme, il y aura un autre débat”, a abordé le président al-Assad.

Le président al-Assad a indiqué que la présence russe gêne certaines parties car elle lutte contre le terrorisme.

Le président al-Assad a fait savoir que les pays occidentaux ne veulent pas que la Russie se trouve sur la scène internationale aux niveaux politique, militaire et économique.

“La poursuite de la présence de forces russes en Syrie dépend actuellement de la lutte contre le terrorisme et de la situation géopolitique”, a-t-il dit.

Questionné sur le calendrier de l’octroi du système S-400 à l’armée syrienne, le président al-Assad a indiqué qu’il n’y a pas de calendrier et que ceci ne dépend pas de leur existence à Lattaquié, mais des contrats d’achat directs entre l’Etat syrien et l’armée russe.

Quant aux nouveaux contrats en vertu desquels la Russie octroie des armes à la Syrie et à l’armée syrienne, le président al-Assad a indiqué que “pendant les circonstances actuelles, nous accordons un intérêt particulier à l’achat d’armes moyennes et légères dont nous avons besoin pour lutter contre les terroristes”.

Concernant les préparatifs des élections parlementaires prévues le 13 avril, le président al-Assad a mis l’accent sur la prises de mesures constitutionnelles après cinq ans de la guerre et des tentatives de porter atteinte à l’Etat syrien et de frapper la structure adoptée, notamment la constitution.

Le président al-Assad s’est dit satisfait de la tenue des élections parlementaires auxquelles prend part un nombre de candidats qui dépasse les élections précédentes, “ce qui démontre l’attachement des Syriens à la constitution et leur souhait de confirmer la légitimité de leur Etat et de leur constitution”, a-t-il précisé.

Le président al-Assad a affirmé que la Turquie, en premier lieu, et l’Arabie Saoudite avaient dépassé dès les premières semaines toutes les lignes rouges et que tout ce qu’elles avaient fait est considéré comme une agression qui est une agression politique ou celle militaire par le biais du soutien aux terroristes, des coups de feu à leur artillerie ou parfois de leurs violations militaires.

Evoquant le soutien qu’apporte Erdogan aux terroristes en Syrie, le président al-Assad a fait noter que tout ce que fait Erdogan est une agression du sens complet du mot. ” À l’heure actuelle, la guerre contre Erdogan et l’Arabie Saoudite sera via la frappe des terroristes en Syrie”, a-t-il dit.

Quant à sa visite à Moscou en automne dernier, le président al-Assad a indiqué que cette visite avait eu lieu après moins de deux semaines du début du soutien russe aux forces syriennes, faisant savoir que l’ordre de jour de sa rencontre avec le président Poutine avait porté sur l’opération militaire qui avait commencé à l’époque et sur les moyens de profiter de cette opération militaire dans le soutien au volet politique.

Le président al-Assad a enfin indiqué que tout citoyen syrien remercie tout citoyen russe pour le soutien que la Russie avait apporté à la Syrie pendant la crise que ce soit au niveau politique, moral, humanitaire ou militaire, soulignant la reprise de la ville de Palmyre, qui représente un héritage humain du monde entier, par l’armée arabe syrienne avec l’aide de la Russie, de l’Iran et d’autres forces qui combattent en Syrie.
A. Chatta

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