Jaafari : Le communiqué d’Amos sur la situation humanitaire en Syrie est partiel

New York /  Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Bachar Jaafari, a assuré que le communiqué de Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée des affaires humanitaires, sur la conjoncture humanitaire en Syrie était partiel, qualifiant de “scandale” la considération des réseaux terroristes comme “opposition armée”.
Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité pour débattre l’application de la résolution N°2139 sur l’accès d’aides humanitaires en Syrie, Jaafari s’est dit étonné de la classification par le rapport du Front Nosra terroriste parmi l’opposition armée en Syrie.

Jaafari a affirmé que le gouvernement syrien avait critiqué l’adoption par de hauts fonctionnaires des Nations Unies des chiffres imprécis et non corroborés sur la situation humanitaire en Syrie.

“Les auteurs du rapport ont dépassé leur mandat humanitaire en abordant la question de la présidentielle en Syrie, qui n’a rien à voir avec la résolution N°2139 et qui ne se contredit point avec la Déclaration de Genève”, a-t-il dit.

Et Jaafari de poursuivre : “L’un des paradoxes dans le rapport est l’incapacité des Nations Unies d’assurer des informations authentifiées sur la présence des combattants non-syriens dans le pays en dépit des centaines de messages officiels adressés par le gouvernement syrien au Secrétaire général des Nations Unies et au Conseil de sécurité, et de tous les rapports et les déclarations occidentaux corroborés dans ce sens”.

Jaafari s’est indigné de l’ignorance dans le rapport de la raison principale de l’attisement de la situation humanitaire en Syrie, à savoir : la recrudescence du terrorisme.

Il a ajouté que les groupes terroristes armés avaient attaqué les zones civiles sûres, déplacé leurs habitants et détruit les infrastructures et les établissements de services de l’Etat.

Jaafari a dit : “Il vaut mieux que les auteurs du rapport accusent clairement les pays qui soutiennent le terrorisme en Syrie, notamment Israël, le Qatar, la Turquie et l’Arabie Saoudite, au lieu de lancer des scepticismes sur la présence des terroristes étrangers”.

Jaafari a souligné que le rapport avait ignoré les mesures coercitives et unilatérales imposées à la Syrie et qui avaient porté atteinte à la conjoncture humanitaire dans le pays, la chose qui met à nu la politique du double critère des hauts fonctionnaires du Secrétariat général dans le traitement avec cette situation.

Il a affirmé que certains pays qui prétendent leur attachement au peuple syrien ont consacré des montants colossaux au financement des transactions d’armes en faveur des terroristes au lieu de les verser pour financer le plan de Réponse Humanitaire de l’an 2014.

Jaafari a indiqué que le gouvernement syrien endosse 75% du volume d’aides humanitaires distribuées en Syrie, abordant les mesures prises par le gouvernement en vue permettre aux Nations Unies de mettre au point un nouveau mécanisme afin d’organiser la circulation des convois d’aides de secours pour les faire parvenir dès que possible à leur destination.

“Le gouvernement syrien a facilité les efforts des Nations Unies d’accéder à de nombreuses zones inaccessibles dans la banlieue de Damas, dans la banlieue est et ouest d’Alep, dans la banlieue de Daraa et à Idleb”, a-t-il souligné.

Jaafari a réitéré l’engagement du gouvernement syrien à ses devoirs et à ses responsabilités pour alléger la souffrance humanitaire en Syrie.
A. Chatta

 

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