Prague / Le chef du département international au bureau présidentiel tchèque, Hynek Kmonicek, a affirmé que ce qui se passe en Syrie n’est pas une guerre civile, mais une guerre par procuration, ce qui complique le règlement de la crise dans ce pays.
Lors de sa rencontre avec une délégation de l’Assemblée du peuple, présidée par le vice-président de l’Assemblée, Dr Fahmi Hassan, Kmonicek a souligné la nécessité de conjuguer les efforts internationaux pour faire face au réseau terroriste ‘’Daech’’.
Il a fait savoir que ce réseau ne menace pas uniquement le Moyen-Orient, mais aussi l’Europe et le monde entier.
Dans une déclaration au correspondant de SANA à Prague, le chef du département international au bureau présidentiel tchèque a qualifié d’ “utile” la rencontre avec la délégation de l’Assemblée du peuple, soulignant que les deux parties avaient échangé les points de vue sur la crise en Syrie et sur les possibilités d’y parvenir à un règlement politique.
Kmonicek a incité les différentes parties et les forces régionales à coopérer pour mettre fin à la crise en Syrie, soulignant la disposition de son pays à contribuer à l’y résoudre.
De son côté, le vice-président de l’Assemblée du peuple a souligné l’examen lors de la rencontre avec Kmonicek de la question de la lutte contre le terrorisme, des moyens de résoudre politiquement la crise en Syrie et du problème des personnes déplacées, soulignant que les positions des deux pays sont concordantes à l’égard de ces questions.
Kulhanek : Le règlement de la crise en Syrie réside dans le dialogue inter-syrien
Par ailleurs, Hassan a passé en revue avec le vice-ministre tchèque des AE pour les affaires politiques et sécuritaires, Jakub Kulhanek, la situation politique et humanitaire en Syrie et la lutte contre le terrorisme, ainsi que les relations bilatérales et la question des personnes déplacées.
Lors de la rencontre, Kulhanek a assuré que le règlement de la crise en Syrie réside dans le dialogue inter-syrien, soulignant la nécessité de parvenir à une solution permanente et globale réinstaurant la paix et la sécurité en Syrie.
“La diplomatie tchèque suit de près les consultations de Moscou à propos du règlement politique de la crise en Syrie”, a-t-il dit, appréciant le rôle que joue l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Il a dit que la République Tchèque soutient la position syrienne sur le fait que la manière optimale d’aider les réfugiés est de le faire dans leur pays, non pas de les transporter à l’extérieur.
Kulhanek a indiqué que la République Tchèque est le seul pays à l’Union Européenne qui a maintenu ses relations diplomatiques durant la crise en Syrie au niveau d’un ambassadeur résident, ce qui reflète sa position de principe à l’égard du règlement de la crise dans le pays.
Pour sa part, le vice-président de l’Assemblée du peuple a assuré que le règlement radical du problème des personnes déplacées en Europe réside dans l’unification des efforts pour lutter contre le terrorisme, insistant sur l’importance de la disponibilité d’une bonne volonté chez l’Occident pour lutter sérieusement contre ce phénomène en collaborant avec les pays de la région, notamment la Syrie.
Il a dit que les sanctions imposées à la Syrie ne contribuent pas uniquement à l’attisement de la souffrance des Syriens, mais à leur déplacement et migration vers l’extérieur, incitant la République Tchèque à parler avec ses partenaires européens en vue de revoir les sanctions européennes imposées à la Syrie.
Hassan a affirmé l’importance d’exercer des pressions sur les pays soutenant le terrorisme, notamment l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, la Jordanie et certains pays occidentaux pour cesser de le faire.
D.H. / A. Chatta