L’ambassadeur Ala : La lutte contre le terrorisme est la clé de l’arrêt de l’aggravation de la situation humanitaire dans les pays souffrant de ce phénomène

Genève / Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadeur Hussam Eddine Ala, a fait savoir que le citoyen syrien fait l’objet d’un terrorisme sans précédent qui le vise par le biais des attentats à la voiture piégée et des attaques aux roquettes, comme c’est le cas récemment à Homs et à Alep.

Dans le communiqué de la République Arabe Syrienne qu’il a lu lors d’une séance de débat consacrée aux affaires humanitaires et tenue aujourd’hui au siège de l’ONU à Genève par le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC), Ala a fait noter que les attaques terroristes dans les villes sont accompagnées de massacres sauvages perpétrés par les réseaux terroristes contre la population des zones qu’ils attaquent.

Il a fait allusion au massacre commis récemment par les terroristes du Front Nosra dans le village de Qalb Loza dans la banlieue d’Idleb et qui avait coûté la vie à 40 civils, en majorité des femmes et des enfants.

Ala a ajouté que les terroristes de Daech avaient massacré 400 civils dans la ville historique de Palmyre.

Ala a indiqué que ces massacres avaient été accompagnés du déplacement des civils qui avaient fui les crimes des réseaux terroristes, sous la protection de l’armée arabe syrienne, en direction des zones sûres.

“Il est certain que tout débat sérieux sera inefficace sans l’admission que la lutte contre le terrorisme est la clé de l’arrêt de la souffrance humanitaire dans les pays qui affrontent ce phénomène”, a-t-il dit.

Ala a souligné que la Syrie qui continue à assumer ses responsabilités dans la protection de ses citoyens du terrorisme joue un rôle principal dans la satisfaction des besoins de première nécessité de ses citoyens et dans la facilitation de l’accès des aides à eux dans les différentes zones et sans discernement.

Ala a assuré que la collaboration du gouvernement syrien avec les organisations onusiennes, telles que le CICR, contribue à la garantie de l’accès d’aides à plus de quatre millions citoyens en Syrie par mois, faisant noter que les faits relatifs à l’action de secours confirment que les obstacles principaux devant l’accès des aides aux sinistrés sont représentés par l’interdiction des réseaux terroristes de les leur faire parvenir dans les zones dont ils s’emparent et dans celles qu’ils assiègent.

“La question humanitaire en Syrie a fait l’objet durant les années précédentes des tentatives sans précédent de tromperie et de politisation”, a fait allusion Ala.

Il a indiqué que la manière que l’OCHA avait suivie dans l’application des résolutions du Conseil de sécurité N°2139 et 2165 avait suscité beaucoup de points d’interrogation en raison de l’absence de transparence dans l’opération de l’entrée des aides via les postes frontaliers non officiels, ainsi que de l’absence des garanties sérieuses dans l’accès des aides aux civils qui en ont besoin.

“Il est regrettable que ce comportement suivi jusqu’à présent ait permis à certains pays voisins, notamment la Turquie, d’exploiter les postes frontaliers non officiels, adoptés par l’ONU pour l’entrée des aides humanitaires en Syrie, dans le but d’assurer l’accès d’armes et de terroristes étrangers dans le pays”, a-t-il dit.
A. Chatta

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