L’artisanat du soufflage du verre revient de nouveau dans la banlieue libérée d’Alep

Alep-SANA/ De la ville d’Urum al-Kubra, dans la banlieue libérée de l’ouest d’Alep, l’artisanat du verre soufflé a été relancé dans cette ville qui a toujours été célèbre pour cela depuis l’époque de nos ancêtres. À travers les générations, elle a été témoin de la fabrication et de la décoration de nombreuses icônes en verre créées par des mains expertes pour offrir des produits artisanaux colorés d’une beauté captivante.

L’artisan Yassin Arab , selon ses dires, a hérité du métier de souffleur de verre de ses grands-pères et l’a appris de son père dès son plus jeune âge.

Avec la libération de la ville d’Urum al-Kubra du terrorisme, il s’est précipité pour revenir à ses petites installations, les restaure et recommence à travailler, par amour pour le métier de souffleur de verre et sa conviction dans la nécessité de préserver cet ancien patrimoine syrien.

Concernant le processus de travail, l’artisan a dit dans une déclaration au correspondant de SANA que ” le verre cassé était recyclé en le faisant fondre dans un four à haute température, puis en choisissant une forme spécifique pour le fabriquer, que ce soit des bouteilles pour narguilés, des vases, des assiettes, de petites cruches, des verres décoratifs et des objets d’art de différentes tailles”.

” La pièce est soufflée, tournée et travaillée par l’artisan jusqu’à ce qu’elle prenne sa forme définitive en utilisant des couleurs, et une fois la fabrication du produit terminée, il est décoré et coloré”  a-t-il ajouté.

Arabe travaille à former les jeunes de la ville et les encourage à apprendre le métier afin de le préserver et d’être pour eux une source de subsistance.

Pour sa part, l’artisan Hussein Najjar a déclaré qu’il a appris le métier de soufflage du verre depuis qu’il était jeune et le pratique depuis 40 ans. Il l’a maîtrisé, et devenu capable de fabriquer n’importe quelle forme ou récipient en verre, considérant cet artisanat comme l’un des types d’arts plastiques qui peuvent être créés en utilisant son imagination.

L’artisan Mahmoud Najjar a parlé de son travail de souffleur de verre, qu’il pratique depuis plus de 25 ans. Il prépare les pièces de verre et les transforme pour prendre leur forme définitive. Il a souligné qu’il poursuivra ce travail qu’il aime depuis l’enfance, afin de préserver ce métier, dans lequel il voit beaucoup de créativité.
Quant au jeune homme, Abdul Rahman Yahia, il a dit qu’il aimait le métier du soufflage du verre et avait envie de l’apprendre et de le maîtriser. Il prépare la pièce à fabriquer et la présente à l’artisan qui le forme à le souffler et le produire sous sa forme définitive.

Il est à noter que, le 5 décembre 2023, l’UNESCO a inscrit le soufflage du verre sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une préservation urgente.

 

M.Ch.

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