Damas – SANA / L’industrie du verre soufflé a traversé plusieurs étapes et atteint de grands niveaux de développement et de prospérité dans certaines époques, mais elle a décliné à la lumière du développement technologique qui a poussé les nouvelles générations à renoncer à l’apprendre pour rechercher d’autres sources de revenus, ce qui nécessite une action rapide de la part de toutes les organisations gouvernementales et non-gouvernementales pour déterminer les priorités et les besoins de cette industrie patrimoniale et la protéger de l’extinction, selon le Trust syrien pour le développement.
La fabrication et le soufflage du verre se font soit avec de morceaux de verre brisés collectés par des artisans qui les font fondre et les soufflent à nouveau, soit à partir de silice dérivée du sable, du silex et du quartz, qui sont les composants essentiels du verre.
Le Trust syrien pour le Développement a déclaré dans un rapport publié sur sa page Facebook que cette industrie syrienne remonte au IXe siècle avant JC et se distinguait par des artisans des habitants de la côte syrienne, capables d’imiter la mer dans la plupart des pièces. Ils les ont réalisés sous forme de chefs-d’œuvre d’art qui ont été transportés dans toutes les régions syriennes et leur ont donné leur nom, dans les quartiers résidentiels comme le quartier de « Qazzazin » à Damas.
Le Trust a souligné que cette industrie était propre aux familles et était une source de revenus pour un certain nombre de familles qui la pratiquaient et la préservaient comme héritage au fil des ans. Elle faisait désormais partie de l’identité culturelle de la Syrie, mais la guerre avait eu un impact négatif sur elle parce que la plupart des artisans étaient situés dans des endroits où le terrorisme s’était propagé, ce qui a contribué à la fermeture de leurs usines et certains d’entre eux ont été contraints de quitter leurs domiciles.
Selon le Trust, la préservation et la protection de cette industrie nécessitent une intervention et une action urgente de diverses parties, avec la participation du Trust, pour déterminer les priorités et les besoins des artisans, encourager son apprentissage à travers des formations spécialisées et sa promotion sur les marchés intérieurs.
Le Trust a souligné qu’un plan de préservation urgent avait été préparé, qui comprenait la mise au point d’un dossier sur la réalité de l’élément en verre soufflé. Il a été proposé à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l’inclure comme un élément du patrimoine syrien inscrit sur la liste du patrimoine humain.
L.A.