La Haye-SANA/ Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye, l’ambassadeur Milad Attia, a affirmé que la Syrie et d’autres pays ne reconnaissent pas la soi-disant « équipe d’enquête et d’identification » qui manque de légitimité, qui a reçu un mandat qui viole les dispositions de la convention d’interdiction, et qu’elle rejette tout résultat émis ou sera émis par elle à l’avenir sur la base de son respect et de son engagement envers les dispositions de la convention.
Attiya a déclaré dans un communiqué aujourd’hui devant la 103e session du Conseil exécutif de l’organisation :
« Partant de la ferme conviction de la Syrie que la Convention sur les armes chimiques constitue l’un des accords internationaux les plus importants visant à débarrasser le monde de toute une catégorie d’armes de destruction massive, la Syrie y a adhéré et s’est acquittée de toutes ses obligations en un temps record dans des circonstances très difficiles, et la Syrie a toujours exprimé son rejet catégorique de l’utilisation d’armes chimiques par toute partie, en toutes circonstances et en tout lieu ».
Attiya a expliqué que depuis 2018, l’organisation a subi une grave déviation dans son travail et souffre aujourd’hui d’une polarisation et de divisions aiguës qu’elle n’a jamais vues auparavant, à la suite des tentatives de certains pays occidentaux d’utiliser l’organisation comme un outil pour mettre en œuvre des agendas politiques qui n’ont rien à voir avec les buts et objectifs de cette Convention, soulignant que la meilleure preuve en est l’incapacité de parvenir à un document final lors des travaux de la cinquième conférence d’examen 2023, où les pays occidentaux ont tenté d’imposer leurs agendas et passer des idées qui contredisent clairement et explicitement les dispositions de la convention, et même porter de fausses accusations infondées contre d’autres États parties, et ils n’ont pas accepté les justes amendements que certains pays tenaient à mettre en œuvre fidèlement les dispositions de l’accord, exprimant l’espoir de la Syrie que ces États s’éloigneront de cette approche destructrice de l’Organisation et donneront la priorité à la coopération et à l’application intégrale, effective des dispositions de la Convention.
Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a souligné que certains pays occidentaux s’étaient efforcés d’impliquer à nouveau cette organisation technique dans les questions géopolitiques et de sécurité de nature régionale et internationale.
Attiya a indiqué que la Syrie était confrontée à une campagne sans précédent de fausses accusations de non-coopération avec l’organisation et son secrétariat technique, soulignant que le comportement de ces pays est en contradiction flagrante avec les dispositions de la Convention et les principes du droit international et de la Charte des Nations Unies, et n’est rien d’autre qu’une tentative d’utiliser l’organisation et les aspects techniques restants dans le « dossier chimique » pour servir ses objectifs politiques hostiles contre la Syrie, et malgré tout cela, la Syrie a poursuivi sa pleine coopération positive avec l’organisation et ses équipes.
Il a souligné que la Syrie, ainsi que de nombreux pays, a exprimé, à plus d’une occasion, des observations objectives concernant le travail de la « mission d’enquête », qui s’est avéré partial, non professionnel et falsifié dans plus d’un rapport publié jusqu’à présent. Néanmoins, la Syrie a coopéré avec les équipes de cette mission et lui a fourni toutes les facilités nécessaires, appelant la mission à pallier les lacunes liées à l’approche et aux méthodes de son travail, et son respect des dispositions de la Convention, et son engagement envers les normes professionnelles.
Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Organisation d’interdiction a dit aussi : « Le rapport de cette mission publié le 28 juin dernier sur les deux incidents de Khirbet al-Masasneh dans le gouvernorat de Hama, et le déni de l’utilisation d’armes chimiques dans ces deux incidents, est la meilleure preuve des défauts évidents du travail de l’équipe de cette mission, la Syrie ayant fourni toutes les informations, documents et témoins nécessaires à l’équipe de la mission pendant plus d’un an, à une époque où la mission s’appuyait dans ses enquêtes sur des informations fabriquées provenant de sources ouvertes non fiables, et n’a pas visité les sites de la plupart des incidents et n’a pas collecté d’échantillons par elle-même, et les groupes terroristes ont été leur principale source d’information ».
Attiya a souligné la position constante de la Syrie sur « l’équipe d’enquête et d’identification » qui manque de légitimité, qui a un mandat qui viole les dispositions de la Convention, pour cela, la Syrie, comme d’autres pays, ne reconnaît ni la légitimité de l’équipe et ni son action, et rejette toute conclusion émise ou sera émise par elle à l’avenir, partant de son respect et de son engagement aux dispositions de la Convention sur les armes chimiques.
Il a souligné que l’expansion des menaces terroristes chimiques constitue une grave menace pour la paix et la sécurité internationales, et qu’aucun pays n’est à l’abri de cette grave menace. Dans ce contexte, la Syrie affirme que le comportement de certains États parties consistant à camoufler les crimes et pratiques des groupes terroristes et à ignorer les informations documentées fournies par la Syrie dans ce domaine, avait encouragé les terroristes à commettre des crimes plus odieux contre les citoyens syriens, y compris l’usage d’agents toxiques, au cours des neuf dernières années.
Attiya a fait savoir que la réalisation de l’universalité de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques représente une étape très importante pour garantir l’établissement d’un système mondial efficace contre ces armes, Mais, cette question ne sera pas atteinte sans obliger l’entité d’occupation israélienne, qui possède un énorme arsenal de tous les types d’armes de destruction massive, y compris chimiques, à adhérer à cette Convention et sans mettre ses armes nucléaires, chimiques et biologiques sous contrôle international.
L’ambassadeur Attiya a appelé à la coopération internationale pour faire face aux restrictions illégales imposées par certains pays bien connus au transfert de la technologie scientifique à des fins pacifiques aux pays en développement, dans le but de les empêcher d’assurer le développement économique et scientifique de leur peuple et de les empêcher d’utiliser la chimie à des fins pacifiques dans une violation flagrante des dispositions de la Convention et du droit international, affirmant dans ce contexte que la Syrie rejette les mesures coercitives unilatérales qui lui sont imposées par les États-Unis et certains pays occidentaux, dans une violation flagrante des dispositions de l’article 11 de la convention sur les armes chimiques, des principes du droit international et de la Charte des Nations unies et que la Syrie réclame à ces pays de cesser cette politique immorale et inhumaine.
Bulletin français