Madame Asma al-Assad à la chaîne de TV “RT” : L’ambition et l’excellence n’ont pas de limites, et nos sociétés ont besoin de cette culture pour créer une véritable renaissance

Moscou – SANA / La Première Dame Asma al-Assad a affirmé que l’ambition et l’excellence n’ont pas de limites, et nos sociétés ont besoin de cette culture pour créer une véritable renaissance.

Madame Asma a expliqué lors d’une interview avec la chaîne de TV “RT” aujourd’hui que le défi global le plus important pour le monde entier est le défi du néo-libéralisme imposé à tous les peuples, dans le but de diluer les identités nationales, humaines, les concepts sociaux sains, et les valeurs morales qui préservent le tissu social et la famille, qui est la cellule de base de toute société.

Voici le texte intégral de l’interview…

Première question : Madame Asma al-Assad, en tant que mère avant tout, vous avez assisté aujourd’hui à Moscou à une occasion spéciale, la remise des diplômes de votre fils de l’Université d’État de Moscou avec mention de “très honneur”. Tout d’abord, que dites-vous en tant que mère, quel est votre sentiment, surtout que votre fils obtient une mention très honorable qui est extrêmement positive et belle pour vous.

Madame Asma al-Assad : La mention très bien est pour moi le reflet d’un ensemble de principes présents dans la personnalité de l’individu, qui le mènent à cette mention. Ce sont l’engagement, le défi, la responsabilité et la persévérance. Mon sentiment aujourd’hui est un sentiment de fierté, comme toute mère qui voit ses enfants posséder ces qualités qui sont le chemin vers le succès et l’excellence… Et mon sentiment est aussi un sentiment de satisfaction, car les parents cherchent toujours à offrir le meilleur à leurs enfants et j’ai vu cela aujourd’hui avec l’excellence de Hafez.

Deuxième question : En Syrie, vous honorez personnellement les étudiants qui obtiennent des notes parfaites. Quelle est votre conception de la perfection, surtout que votre fils est également diplômé aujourd’hui de l’Université d’État de Moscou avec mention très honorable et des notes parfaites, ce qui constitue une pression supplémentaire ou une stimulation pour son avenir?

Madame Asma al-Assad : Bien sûr, la perfection appartient à Dieu, mais il est certain que nous ne considérons pas la note parfaite comme un simple chiffre, mais plutôt comme un concept. Son concept est que la personne n’accepte rien de moins que la perfection en tout. Ce sentiment devient une culture de vie, non seulement liée à la connaissance, mais devient une culture de vie dans le travail, le sport, la vie personnelle… Par exemple, une personne ne peut pas avoir un attachement partiel à son pays, ou un attachement partiel à sa famille, et nous ne pouvons pas dire que nous aimons notre spécialisation pour une période donnée seulement. C’est une culture de pensée plus qu’une simple note chiffrée.

Troisième question : Cette culture peut-elle lui armer pour l’avenir, c’est-à-dire être une force qui le pousse plutôt qu’une pression supplémentaire, n’est-ce pas ?

Madame Asma al-Assad : Absolument, dans toutes les rencontres que j’ai avec les étudiants excellents, ils affirment toujours que c’est en réalité leur plus grande motivation. Lorsqu’ils atteignent un certain niveau, ce sont eux-mêmes qui repoussent les limites, car l’ambition des étudiants excellents n’a pas de limites. Ils cherchent constamment à s’améliorer, et nos sociétés ont besoin de cette culture, de cette manière de penser, afin de pouvoir créer une véritable renaissance.

Quatrième question : L’excellence est le fruit d’un dur travail, car les études à l’étranger comportent des défis mais aussi des avantages. Pouvez-vous nous parler des aspects positifs et négatifs des études à l’étranger ?

Madame Asma al-Assad : En ce qui concerne les aspects positifs et négatifs, cela dépend en réalité de la manière dont on les aborde. Mais pour moi, l’importance réside dans plusieurs aspects. Tout d’abord, il y a le niveau élevé de l’enseignement supérieur, surtout lorsqu’on étudie dans une prestigieuse université telle que l’Université d’État de Moscou, mondialement reconnue dans le domaine des mathématiques, ou dans une institution avancée spécialisée comme l’Institut supérieur des sciences appliquées et de la technologie de Damas, d’où est diplômé Hafez. Le deuxième aspect, qui n’est pas moins important, est l’ouverture à une autre culture. Cette ouverture contribue à élargir l’horizon de l’individu, notamment parce que la culture russe a des points communs avec la société syrienne en termes de concepts et de principes, étant elle-même une culture orientale. Tout cela prépare le terrain pour construire une base solide qui favorise un dialogue profond et étendu entre les jeunes, renforçant ainsi les ponts de communication qui existent déjà.

Cinquième question : Il est vrai que les ponts de communication existent, mais il y a aussi des défis dans l’intersection des cultures et des civilisations, des défis communs que nous affrontons à notre époque. Quels sont ces défis selon vous ?

Madame Asma al-Assad : Les défis sont certainement communs, surtout aujourd’hui où le monde est devenu plus petit grâce aux réseaux sociaux. Étant donné que la Russie et la Syrie partagent des éléments sociaux et politiques similaires, les deux pays ont été confrontés, tout au long de leur histoire moderne jusqu’à aujourd’hui, à des tentatives de partition, de marginalisation et d’embargo, dans le but ultime de contrôler leurs décisions. Cela représente en soi un défi majeur pour le présent et l’avenir. Cependant, le défi le plus général et le plus universel pour le monde entier est celui du néo-libéralisme imposé à tous les peuples, dont le but est de diluer les identités nationales, voire les identités humaines dans leur ensemble, y compris l’attachement à la patrie, les coutumes et traditions, les concepts sociaux sains et les valeurs qui préservent le tissu social, ainsi que la famille, qui est la cellule de base de toute société. Je pense que ces sujets doivent faire l’objet d’un dialogue entre les jeunes du monde entier, en particulier entre les jeunes de nos sociétés orientales, car ce sont elles qui sont directement menacées, mais elles sont aussi plus capables de faire face à cette attaque grâce à leur culture, à l’éthique existante et aux valeurs qu’elles représentent.

Sixième question : Peut-on dire qu’il existe de nombreux défis communs, mais il y a aussi des solutions, et chaque problème a une solution naturellement. Quelle est votre opinion sur la solution, quelles sont les outils qui devraient être entre les mains des jeunes aujourd’hui, ou entre les mains de tous en général, pour faire face à ces défis ?

Madame Asma al-Assad : Bien sûr, les solutions et les rôles sont déterminés par le dialogue, ils ne peuvent pas être définis avant le dialogue. Mais fondamentalement, il y a des institutions concernées telles que les institutions éducatives, scientifiques, intellectuelles, culturelles et de jeunesse, et elles peuvent certainement s’appuyer sur la relation de communication et d’interaction, en particulier sur le plan social et économique. Cela est ancré et profond, et a donné naissance à des milliers de familles en commun. Cela montre que le terrain est propice au dialogue, et cela sera certainement un facteur supplémentaire de réussite du dialogue.

Septième question : La Russie mène une guerre existentielle et un défi majeur depuis environ un an et demi, et il y a eu récemment une rébellion armée qui aurait pu atteindre les rues de Moscou. Avez-vous ressenti de la peur avant d’arriver ici, même si l’occasion à laquelle vous assistez est une occasion très belle et positive ? N’avez-vous pas hésité avant de vous rendre à Moscou ?

Madame Asma al-Assad : Les amis russes n’ont pas hésité lorsqu’ils se sont tenus à nos côtés pendant notre guerre, et nous n’avons pas hésité et n’hésitons pas à nous tenir à leurs côtés dans la guerre.

Huitième question : Est-il possible pour vous d’apprendre la langue russe, en particulier maintenant que votre fils vient de terminer ses études à l’Université d’État de Moscou, ou est-ce un grand défi ?

Madame Asma al-Assad : La langue est un pont de communication et de culture, et la Russie a une culture très authentique et une histoire très ancienne. J’espère avoir l’occasion à l’avenir, lorsque les pressions professionnelles diminueront, d’apprendre cette langue.

Présentatrice : Merci beaucoup, Madame Asma al-Assad.

A.Ch.

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