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Damas-SANA/ Le président Bachar al-Assad a décerné aujourd’hui L’Ordre du mérite syrien, hors classe, au chercheur et archéologue italien Paolo Matthiae, en reconnaissance de ses contributions dans le domaine des fouilles archéologiques tout au long de 59 années de travail de fouilles archéologiques. 
La vice-présidente de la République, Najah al-Attar, a remis l’Ordre du Mérite lors d’une cérémonie qui s’était donnée au Musée national de Damas, en présence de la ministre de la Culture, Lubana Mechaweh, et de plusieurs archéologues et chercheurs.
Dans son allocution qu’elle a prononcée lors de la crérémonie, Mme Attar a indiqué que ce que Matthiae a découvert a fait sensation dans la communauté scientifique. “Nous, en Syrie, croyons que le trait le plus noble d’une personne est son attitude envers les autres, et Matthiae a fait un grand travail scientifique qui a résonné dans le monde entier en découvrant une civilisation ancienne similaire à la civilisation de la vallée du Nil et parallèle à la civilisation mésopotamienne, que ce soit dans l’Antiquité ou dans les réalisations », a déclaré la vice-présidente Najah al-Attar.
Elle a ajouté que ce qui a été découvert par ce chercheur a provoqué un émoi dans la communauté scientifique et des changements dans les livres universitaires et a amené les universitaires et les chercheurs à reconsidérer les problèmes qui avaient été postulés.
La vice-présidente de la République a salué sa découverte dans le Royaume d’Ebla de plus de 16 000 tablettes conformes, ce qui prouve que cette civilisation avait un système laïc de justice sociale.
Elle a expliqué que le président al-Assad a décerné l’Ordre du mérite du plus haut degré à Matthiae en l’honneur de ses découvertes et en signe de gratitude au message qu’il a porté et pour sa coopération et sa loyauté envers la Syrie même dans les circonstances les plus difficiles.
Et Mme al-Attar d’ajouter : Matthiae a toujours considéré la Syrie comme sa deuxième patrie.
Pour sa part, la ministre de la Culture, Lubana Mechaweh a déclaré que Matthiae avait passé près de 40 ans de sa vie à creuser sur le site archéologique d’Ebla et est resté chef et directeur de la mission archéologique italienne à Tell Mardikh de 1963 à 2011 où les travaux sur le site avaient été interrompus en raison de la guerre en Syrie.
“Il fonda également une mission archéologique à Tell Afes et une autre à Tell Tuqan”, a-t-elle ajouté, précisant que Matthiae a toujours considéré la Syrie comme sa deuxième patrie et malgré tous les obstacles et pressions il est revenu en 2022 après 11 ans d’absence obligatoire, en tant que directeur scientifique d’une nouvelle mission italienne. “Entre 1963 et 2019, il a publié environ 185 articles scientifiques sur la Syrie, sa civilisation et ses sites archéologiques, et 23 ouvrages qui comptent parmi les références scientifiques les plus importantes sur les civilisations syriennes antiques, notamment sur le site archéologique d’Ebla”, a-t-elle précisé.
Dans son allocution à cette occasion, Paulo Matthiae a exprimé sa gratitude pour l’obtention du plus haut degré de mérite pour Ebla, ” pays d’une civilisation très importante”, et c’était le plus important dans l’histoire de l’Orient ancien et des siècles du Moyen-Orient.
Il a précisé que l’importance d’Ebla remonte à l’an 23 avant J.-C. “Ceci est important pour toute l’histoire en raison de l’émergence d’une nouvelle langue et culture après la découverte du palais d’Ebla, et ainsi la Syrie a renforcé sa position et son prestige pour devenir au même niveau que la civilisation du Nil et de la Mésopotamie”, a-t-il conclu.
Il est à signaler que Matthiae a consacré une grande partie de sa vie à travailler sur les antiquités syriennes et a joué un rôle important dans l’introduction de l’archéologie et de l’identité syriennes auprès des peuples européens. La remise de l’Ordre a eu lieu lors de la deuxième journée de la Conférence internationale sur les derniers résultats de la recherche archéologique en Syrie, organisée par le ministère de la Culture, le Département des Antiquités et des musées et le ministère du Tourisme, et au cours de laquelle des chercheurs syriens et des archéologues italiens, polonais, hongrois, tchèques et allemands y ont participé.
Raghda Bittar
