New York-SANA/ L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bassam Sabbagh, a affirmé qu’au cours des 10 dernières années, la Syrie a souffert de l’exploitation par certains pays occidentaux de l’organisation des Nations unies pour servir leur politique hostile à la Syrie, soulignant l’importance de procéder à une révision des mécanismes de travail de l’organisation et d’empêcher leur exploitation par ces pays au service de calculs politiques étroits.
Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales et le multilatéralisme efficace en défendant les principes de la Charte des Nations Unies, Sabbagh a dit : « Au cours de la dernière décennie, la Syrie a été victime de la perte du véritable pluralisme et de l’exploitation par certains pays du système des Nations Unies pour servir leurs politiques hostiles et interventionnistes dans leurs affaires ».
« Les ressources et les richesses de la Syrie ont été pillées par des forces étrangères présentes illégalement sur ses territoires, tandis que la souffrance humaine de son peuple a été aggravée par des mesures coercitives unilatérales, illégales, inhumaines et immorales qui lui sont imposées, affectant tous les aspects de la vie et laissant un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés, dans une violation flagrante des principes et des objectifs de la Charte des Nations Unies » a-t-il assuré.
Sabbagh a expliqué qu’il est urgent aujourd’hui et plus que jamais de revoir les méthodes et le système de fonctionnement des Nations unies, en respectant les objectifs et les principes de la Charte, atteignant les objectifs des Nations Unies, et en améliorant l’efficacité de son travail.
Il a fait noter que l’ONU avait contribué directement au règlement pacifique des conflits, à la décolonisation, au maintien et à la consolidation de la paix, ainsi qu’au renforcement des efforts visant à prévenir la prolifération des armes de destruction massive et à lutter contre le terrorisme, mais elle a également été touchée par les défis croissants imposés par la réalité changeante des relations internationales, ce qui exige des examens durables et exhaustifs de ces mécanismes.
Et Sabbagh de poursuivre : « Au cours des dernières années, l’Assemblée générale a connu une augmentation marquante du nombre de articles inscrits à son ordre du jour, une augmentation “sans précédent” du nombre de résolutions adoptées sans consensus et, dans de nombreux cas, une poussée au vote en dépit de la connaissance préalable des divisions de fond, alors que le Conseil de sécurité a été témoin d’une polarisation politique aiguë, à travers laquelle certains États membres permanents ont délibérément réorganisé des questions d’importance et mélangé les priorités, dans leurs efforts pour le détourner de son objectif principal de maintenir la paix et la sécurité internationales et l’exploiter pour servir leurs calculs politiques étroits et agendas destructeurs ».
« La préservation du véritable pluralisme implique la réforme des structures existantes, dont à la tête l’élargissement du Conseil de sécurité, la réforme des institutions financières internationales telles que le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale, l’affrontement efficace des tentatives de manipulation, de violation des dispositions de la Charte ou de mal interprétation de ces dispositions pour justifier l’ingérence dans les affaires intérieures des États membres, la propagation du chaos et du terrorisme et l’aggravation de la souffrance des peuples » a-t-il dit.
Et Sabbagh d’ajouter : « Les fondements de base pour faire avancer le travail des Nations Unies sont représentés dans l’incarnation du véritable pluralisme, la promotion des valeurs de paix, le règlement pacifique des différends, l’égalité de souveraineté entre tous les États membres, la coopération économique entre eux, et la protection des avantages communs ».
Il a précisé que le développement et l’amélioration du travail des principaux organes des Nations Unies, notamment l’Assemblée générale et le Conseil de Sécurité, nécessitent une plus grande objectivité et une planification rationnelle pour gérer leurs discussions et aborder les articles inscrits à l’ordre du jour.
Il a mis l’accent sur la nécessité de veiller à respecter les dispositions de la Charte lorsque les organes entreprennent leurs tâches et activités, et exécutent leurs fonctions sans aucune transgression de leur mandat ni ingérence ou contradiction avec le travail des autres organes.
Et Sabbagh de conclure : « Le système multilatéral incarné par les Nations Unies a fait face à d’énormes défis au cours des deux dernières décennies lors de son traitement avec un certain nombre de crises politiques, économiques et sociales, ce qui a été claire dans son échec à empêcher l’invasion américaine de l’Irak en 2003, et son incapacité à mettre fin à la tragédie du peuple palestinien sous l’occupation israélienne depuis des décennies ».
L.S./ R.B.