New York-SANA / L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bassam Sabbagh, a réitéré le rejet de la Syrie de l’utilisation de l’OIAC par certains pays occidentaux comme outil pour atteindre des objectifs hostiles à ce pays, dont l’insistance de ces pays à politiser « le dossier chimique » et à voiler les pratiques des groupes terroristes à l’encontre des citoyens syriens.
Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité sur « Le dossier chimique » en Syrie, Sabbagh a souligné que la coopération de la Syrie avec l’OIAC depuis son adhésion volontaire à cette organisation est une chose à reconnaître, précisant que la destruction complète de ses stocks d’armes chimiques témoigne cette coopération.
Sabbagh a réclamé à ceux qui appellent la Syrie à respecter l’accord à inciter les autres pays qui le violent à le respecter, en empêchant de faciliter l’acheminement des armes et des produits chimiques toxiques aux réseaux terroristes, et en leur demandant des comptes pour leurs crimes commis à l’encontre du peuple syrien.
Dans ce cadre, il s’est félicité de la tenue des 25e consultations de l’équipe d’évaluation de la déclaration, faisant savoir que toutes les questions abordées par cette équipe sont encore un objet d’examen et de consultation entre la Syrie et le Secrétariat technique.
« La Syrie s’étonne de l’insistance de certains Etats à ignorer ses clarifications, à s’empresser à lancer les accusations contre elle et à fournir des déclarations erronées et infondées qui ne se conforment pas à la réalité », a-t-il dit.
Sabbagh a exprimé la volonté de la Syrie de tenir une réunion à haut niveau entre le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, président du Comité national, et le Directeur général de l’OIAC dès que possible, selon un ordre du jour qui convient aux deux parties, pour résoudre les questions en suspens entre elles.
Il a réitéré la position de la Syrie sur l’illégalité d’établir la soi-disant « Équipe d’enquête et d’identification », vu que la Convention ne charge par le Secrétariat technique de l’Organisation de mener des enquêtes sur la détermination des responsables de l’utilisation des armes chimiques.
Sabbagh a insisté sur le rejet total de la Syrie de reconnaître cette équipe et ses méthodes de travail erronées et non professionnelles.
« La Syrie renouvelle sa condamnation de l’utilisation des armes chimiques par n’importe qui, n’importe où et quelle que soient les circonstances » a-t-il assuré.
Et Sabbagh d’insister : « Si les pays occidentaux n’auraient pas changé leurs comportements destructeurs et leurs programmes subversifs envers la Syrie et s’ils continuent à politiser le dossier chimique et à manipuler les dispositions de la Convention pour créer des mécanismes illégaux, ce dossier ne sera pas fermé d’une manière professionnelle et impartiale ».
Répondant au délégué américain, Sabbagh a dit : « Au lieu de donner des leçons sur l’exécution par la Syrie de ses obligations, le représentant des États-Unis aurait dû exhorter son gouvernement à accélérer la mise en œuvre de leurs propres obligations prévues par l’accord, faisant savoir qu’ils atermoient depuis des années dans la destruction de son énorme arsenal d’armes chimiques sous de faux prétextes ».
L.S./ L.A.