La Haye-SANA/ L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Milad Attyeh, a affirmé que ce qui s’est passé à la Syrie lors des dernières années au sein de l’OIAC suscite des sérieuses interrogations sur la capacité de l’organisation à remplir son mandat en vertu de la Convention sur les armes chimiques, précisant qu’elle est utilisée comme un outil pour mettre en œuvre des agendas politiques de certains pays occidentaux contre des États membres de la Convention.
Dans une déclaration qu’il a lue hier lors de la séance d’ouverture de la 100e session du Conseil exécutif de l’OIAC, Attyeh a fait savoir : « Il est regrettable, que depuis 2018, l’OIAC, organe chargé de mettre en œuvre les dispositions de la Convention sur les armes chimiques, a été utilisée comme un outil pour mettre en œuvre les agendas politiques de certains pays occidentaux contre des pays membres de la Convention, précisant que ces pays bien connus l’ont utilisée pour porter de fausses accusations et prendre des décisions injustes qui sont contraires aux dispositions de la Convention et à ses objectifs».
Il a souligné que les Etats-Unis et certains pays occidentaux répètent avec la Fédération de Russie les mêmes scénarios qu’ils avaient suivis avec la Syrie au cours des dernières dix années, en portant des accusations fausses et sans fondement contre les forces russes en ce qui concerne l’opération militaire spéciale menée actuellement en Ukraine pour défendre sa sécurité et ses citoyens.
« C’est un droit légitime de la Fédération de Russie de défendre sa sécurité nationale, son indépendance, sa stabilité, et son intégrité territoriale, et d’écarter les dangers stratégiques, soulignant que la position de la Syrie soutenant l’opération militaire spéciale en Ukraine était et est toujours fondée sur des considérations et des principes politiques, moraux et juridiques stables.
Il a appelé les États-Unis et leurs alliés à mettre fin à leurs positions hostiles à l’égard de la Russie et à prendre en considération les intérêts stratégiques de la Fédération de Russie ».
Et Attyeh de poursuivre : « La Syrie voit que ceux qui sont responsables du chaos sont les pays occidentaux en raison de leurs politiques visant à contrôler les autres peuples en Ukraine et dans plusieurs parties du monde, et de l’imposition continue des mesures économiques coercitives unilatérales et immorales et l’envoi de toutes sortes d’armes et de mercenaires, y compris des terroristes qui étaient en Syrie, vers l’Ukraine sans tenir aucun compte.
Il a indiqué que la Syrie avait adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en 2013, volontairement et avec une bonne intention, car elle refuse l’utilisation des armes chimiques par quiconque, en tout lieu et dans n’importe quelle circonstance. La Syrie a exécuté avec sincérité et crédibilité sa décision souveraine de s’en finir avec le dossier chimique.
« Nous sommes profondément préoccupés par la situation actuelle, et il est nécessaire de stopper ce recul continu de l’action de l’Organisation et de commencer à la corriger de manière sérieuse et urgente afin de la ramener à l’accomplissement de son mandat, rappelant que malgré les conditions difficiles que connaît la Syrie à la suite de la guerre économique, et la propagation de la pandémie de covid-19, elle n’a pas cessé de coopérer pleinement avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et son secrétariat technique.
Et Attyeh de poursuivre : « La Syrie s’est félicitée de toutes les propositions du secrétariat de l’OIAC, partant de son souci de s’en finir avec le dossier des questions en suspens, et elle a manifesté un désir sérieux d’achever ce dossier définitivement ».
« Celui qui entrave la tenue des consultations 25 et le règlement des questions en suspens est le secrétariat de l’OIAC et des pays bien connus qui imposent leurs politiques hostiles contre la Syrie», a dit Atyah qui a mis l’accent sur la nécessité de surmonter les défauts dans la conduite et le travail de la mission et de respecter les dispositions de la Convention et les critères professionnelles.
« La Syrie tient toujours à sa position constante envers l’équipe d’enquête et « la détermination de l’identité dénuée de la légitimité ». Elle ne reconnaît pas, ainsi que d’autres pays la légitimité de cette équipe et refuse toutes ses recommandations partant de son respect des dispositions de la Convention des armes chimiques.
Il a fait savoir que le comportement de certains pays qui couvrent les crimes et les pratiques des groupes terroristes en Syrie, les a encouragés à commettre davantage de crimes abominables contre les citoyens syriens durant les derniers 9 ans.
D’autre part, il a appelé à obliger l’occupation israélienne à adhérer à la convention des armes chimiques et à soumettre ses armes nucléaires, chimiques et biologiques à la supervision internationale pour garantir l’établissement d’un ordre mondial efficace contre l’arme chimique.
Il s’en est pris à certains pays qui prétendent être soucieux de la non-prolifération des armes nucléaires et entravent en même temps toute tentative de vider la région du Moyen-Orient des armes de destruction massive pour protéger « Israël » et l’éloigner de toute supervision internationale.
Il a appelé aussi à la coopération internationale face aux restrictions illégales imposées par certains pays au transfert de la technologie scientifique aux pays en voie de développement pour des fins pacifiques.
Atyah a affirmé, en conclusion, le souci de la Syrie d’exécuter ses engagements ayant trait à la Convention et à la coopération avec l’OIAC dans un climat de confiance mutuel et de respect des critères de l’honnêteté et l’impartialité, sans pressions ni politisation pour dévier l’action de l’OIAC.
L.S. / L.A.