Damas-SANA / Le vice-ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Bachar Jaafari, a affirmé que les dossiers internationaux s’étaient interférés après la crise ukrainienne qui avait démontré la fragilité de l’ordre sécuritaire européen, soulignant que la Syrie réalise les risques géopolitiques et leur rôle axial.
Lors d’une rencontre accueillie aujourd’hui par l’Union des écrivains arabes et à laquelle l’ambassadeur de Russie à Damas, Alexandre Efimov, avait pris part, Jaafari a fait allusion au volume colossal des renseignements sur la crise ukrainienne, disant : « L’Occident nous ment, nous vivons dans un mensonge politique occidental et nous avons besoin de beaucoup de cultures politiques pour comprendre ce qui se passe en Ukraine ».
Il a fait savoir que l’objectif de l’Occident est de piller les richesses, d’occuper des territoires et d’extorquer les peuples.
Jaafari a indiqué que le problème fondamental entre la Russie et l’Occident est l’expansion de l’OTAN vers l’est et son rapprochement de ses frontières, soulignant la nécessité de mettre fin à la politique occidentale.
« La Syrie soutient la position russe et elle a bien réalisé les risques géopolitiques parmi un nombre limité de pays », a-t-il dit.
Et Jaafari de poursuivre : « La Russie a découvert aujourd’hui des alliés réels qui la soutiennent. Nous en Syrie, nous sommes dans la même tranchée et nous sommes partenaires avec la Russie dans la confrontation avec l’Occident ».
Dans un autre contexte, Jaafari a affirmé que la Syrie est ouverte à tout effort arabe contribuant à la réalisation de la solidarité arabe et à la préservation des droits et des intérêts des peuples arabes, précisant que la visite du président Bachar al-Assad aux Emirats arabes unis s’inscrivent dans le cadre de la consolidation des relations entre les deux pays au profit de leurs peuples.
A propos de la relation avec l’Iran, Jaafari a assuré qu’elles sont « stratégiques et distinguées » et que les deux pays coordonnent ensembles pour faire face aux défis dont ils font l’objet et pour surmonter les répercussions des mesures économiques coercitives occidentales illégales qui les visent.
De son côté, l’ambassadeur de Russie a indiqué que son pays avait engagé son opération militaire spéciale en Ukraine à la demande des deux Républiques de Donetsk et Lougansk après avoir reçu de nombreux documents confirmant que l’Ukraine aurait déclenché une attaque le 28 février dernier contre les deux Républiques, « c’est pourquoi elle a mobilisé des forces et des armes lourdes pour les attaquer et pour viser la Crimée russe », a-t-il précisé.
Efimov a précisé que l’objectif de l’opération est de désarmer l’Ukraine et de la libérer des néonazis qui prennent les civils comme boucliers humains et qui suivent les mêmes moyens utilisés par les terroristes en Syrie.
Il a en outre remercié la Syrie pour son soutien à la Russie dans son opération militaire en Ukraine depuis ses premiers jours, précisant que la Russie avait soutenu la Syrie dans sa guerre contre le terrorisme en se basant sur son attachement aux principes du droit international, notamment la souveraineté des pays et la non-ingérence dans leurs affaires.
A.Ch.