Genève-SANA / La Syrie a remis en garde contre les répercussions de la prolongation des mesures coercitives unilatérales imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne à l’ombre des mesures prises pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus, affirmant que ces mesures constituent une nouvelle étape du terrorisme économique.
Dans un communiqué lu aujourd’hui au nom de la Syrie devant le Conseil des Droits de l’Homme, l’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’ONU à Genève, Hussam Eddine Ala, a critiqué le recours des Etats-Unis aux mesures coercitives et unilatérales et l’augmentation des pays qu’elles visent.
Ala a affirmé que la décision de l’Union européenne de prolonger les mesures coercitives et unilatérales imposées à la Syrie pour un an supplémentaire durant la crise de coronavirus et le recours des Etats-Unis durant la même période à l’adoption de la soi-disant « Loi César » avait fait passer les positions de ces pays impliqués dans la guerre contre la Syrie à une nouvelle étape du terrorisme économique qui visent à entraver les efforts faits par le gouvernement syriens pour la reconstruction, le rétablissement de la stabilité et pour le retour des Syriens déplacés en Syrie et ailleurs.
Dans une initiative syrienne, un groupe de pays membres du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU a réclamé d’exercer des pressions sur les pays qui imposent des mesures coercitives et unilatérales et à les obliger à répondre aux appels internationaux lancés par le Secrétaire général de l’ONU et le Haut-commissaire aux Droits de l’Homme pour lever les mesures illégales en vue de permettre aux pays visés de lutter contre le coronavirus et contre ses répercussions économiques et sociales.
Un communiqué lu par l’ambassadeur Ala devant le Conseil des Droits de l’Homme au nom du groupe des pays qui comprend aux côtés de la Syrie, la Fédération de Russie, la Chine, le Venezuela, l’Iran, Cuba, le Cambodge, la République populaire démocratique de Corée, la Birmanie, le Nicaragua et la Zimbabwe, met en garde contre les violations dues aux mesures coercitives et unilatérales et les restrictions financières et économiques contre les droits de première nécessité des citoyens des pays visés, notamment leur droit au développement, et contre les effets de ces mesures négatives à l’ombre de la propagation de coronavirus.
Le communiqué fait savoir que les restrictions sur l’obtention des besoins humanitaires et des denrées de première nécessité, tels que les équipements médicaux et la nourriture, se contredisent avec le droit international et la Charte relative aux droits de l’homme, qui interdisent leur soumission à n’importe quelle mesure coercitive unilatérale ou aux sanctions.
Le communiqué dénonce l’abstention des pays concernés à répondre les appels internationaux pour consolider la garantie de la lutte contre la pandémie de coronavirus et la poursuite par ces pays de leurs mesures coercitives qui nuisent aux efforts de développement économique et social dans les pays en voie de développement visés et à leurs capacités à lutter contre la pandémie et à protéger leurs citoyens.
Ala a réclamé à la fin du communiqué au Conseil des Droits de l’Homme d’imputer aux pays qui imposent les mesures coercitives la responsabilité morale et juridique à cet égard.
A.Ch.