New-York/ Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies Bachar al-Jaafari, a affirmé que certains pays qui parrainent le terrorisme international ont mis en échec tout effort international conjoint pour la lutte contre l’Organisation terroriste de l’EIIL, précisant que le Conseil de Sécurité n’a pas agi contre les gouvernements soutenant le terrorisme en vertu des deux dernières résolutions Nos. 2170 et 2178.
Dans une allocution prononcée devant le Conseil de Sécurité, M. Jaafari s’en est pris aux sous-commissions qui procèdent à la dissimulation de certaines informations présentées par des pays membres, citant à titre d’exemple le silence devant la lettre adressée le 22.10.2014, à l’appui des photos des victimes des obus contenant des matières chimiques incendiaires utilisés par l’EIIL contre les citoyens de la région syrienne de Ayn al-Arab.
Jaafari a ajouté que deux mois après les frappes aériennes contre l’EIIL, des journaux américains, comme Washington Post, reproduisent des déclarations faites par des responsables américains sur l’accès de plus d’un mille combattants terroristes étrangers par mois via les frontières turques avec la Syrie et l’Irak pour se rallier aux organisations terroristes, ce qui confirme que ce chiffre n’a pas changé malgré les frappes aériennes.
Le délégué de la Syrie a mis en garde contre le ciblage des gisements pétroliers et gaziers et des infrastructures appartenant au peuple syrien, ce qui constitue la perte de grandes quantités de pétrole et de gaz et porte préjudice à l’économie syrienne et aux ressources du revenu national qui aideront l’Etat et le peuple syriens à reconstruire le pays.
Jaafari a appelé les Nations Unies à accomplir un rôle efficace qui met un terme aux pratiques de certains pays soutenant le terrorisme, précisant que le souteneur et le bénéficiaire de ces pratiques est Israël et que ce sont la Syrie, l’Irak et le Liban qui éprouvent de la souffrance.
Jaafari s’est élevé contre la déclaration du délégué de la France disant que l’EIIL s’est agrandi à l’ombre de, par supposition, /le régime syrien/, “ce qui constitue un paradoxe d’un représentant d’un membre permanent du Conseil de Sécurité.
Il a indiqué qu’il paraît que le délégué de la France n’a pas entendu ou saisi ce qui a été mentionné par le délégué d’Australie, en sa qualité de chef de la sous-commission concernée par la résolution 1267 qui a affirmé que l’EIIL s’est accru d’Al-Qaëda en Irak et qu’il remonte dans ses racines au terrorisme en Afghanistan.
Jaafari a accusé l’Arabie Saoudite de soutenir Al-Qaëda et les autres organisations affiliées à Al-Qaëda, précisant que 72 cheikhs saoudiens avaient adressé des appels à tous les Musulmans pour aller à la Syrie en vue de faire le Jihad.
Pour sa part, le délégué permanent de la Russie auprès des Nations Unies Vitali Tchourkine a qualifié d’inacceptable la politique de double critère dans le traitement avec le terrorisme, précisant que les armes envoyées par certains pays à la présumée /Opposition syrienne modérée/ sont arrivées à la main des terroristes.
Il a exprimé l’inquiétude de son pays à l’égard du trafic illicite du pétrole brut syrien par les terroristes, précisant que le revenu quotidien des terroristes de ce commerce atteint 3 millions de dollars.
Prenant la parole, le délégué permanent de la Chine aux Nations Unies, Leo Ji Yi, a précisé qu’il faut, dans le cadre de la lutte antiterroriste, s’engager au doit international, aux principes et aux objectifs de la Charte de l’ONU et respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale des pays.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki moon a appelé à prendre les mesures nécessaires pour empêcher le financement des organisations terroristes qui procèdent au trafic illicite du pétrole.
Il a ajouté que /15/ mille terroristes de /80/ pays ont afflué vers la Syrie et l’Irak et rejoint les deux organisations de l’EIIL et du front al-Nosra, précisant qu’après l’adoption de la résolution /2178/ pour faire face à l’afflux des combattants étrangers, des mesures importantes ont été prises comme la création d’une commission chargée de surveiller les activités d’al-Qaëda et d’un comité pour affronter le terrorisme.
R.B.