Le président al-Assad préside une réunion du cabinet après la prestation de serment constitutionnel par les nouveaux ministres

Damas / Devant le président Bachar al-Assad, le général Mohammad Khaled al-Rahmoun, ministre de l’Intérieur, Mohammad Rami Redhwan Martini, ministre du Tourisme, Imad Mwafaq al-Azeb, ministre de l’Education, Bassam Bachir Ibrahim, ministre de l’Enseignement supérieur, Suheil Mohammad Abdullatif, ministre des Travaux publics et de l’Habitat, Iyad Mohammad al-Khattib, ministre des Télécoms et de la Technologie et Mohammad Maan Zein al-Abidine, ministre de l’Industrie, ont prêté serment constitutionnel.

Ensuite, le président al-Assad a présidé une réunion de tout le cabinet, lors de laquelle il a parlé des priorités du travail durant la prochaine étape, notamment la lutte anticorruption.

Le président al-Assad a souligné la nécessité d’adopter une vision globale sur le sujet de la corruption, qui ne se limite pas uniquement à l’usage du pourvoir en vue de réaliser des propres intérêts, mais elle est aussi tout déséquilibre dans l’Etat.

« Le gaspillage des fonds publics et la détérioration de la qualité des services octroyés sont des facettes de la corruption qui se solderont par la généralisation de la culture de la déception, du chaos et de l’indiscipline chez les citoyens, ce qui signifie la partition de la société, donc beaucoup de personnes considèrent la corruption et le terrorisme comme deux faces de la même monnaie », a-t-il fait noter.

Le président al-Assad a estimé que demander des comptes au corrompu est nécessaire et fondamental, mais n’est pas le début de la lutte anticorruption, assurant que ce qui compte c’est la prévention et la dissuasion. « La prévention commence par les structures, les règles, les lois et tout ce qui gouverne l’action des institutions », a-t-il précisé.

Et le président al-Assad de poursuivre : « La partie la plus importante de la corruption provient des lacunes qui se trouvent dans les lois », faisant savoir que la majorité des lois incluent des exceptions dans les articles qui aboutiront à la corruption, c’est pourquoi tous les ministères doivent œuvrer rapidement dans le but de chercher toutes les exceptions dans les lois pour les annuler.

Le président al-Assad a ajouté que pas toute exception est une erreur, mais il y a des cas exceptionnels dans beaucoup de secteurs qui sont nécessaires pour le dynamisme des lois.

« Tous les ministres doivent prendre des pas urgents réalisant des résultats rapides qui doivent être tangibles pour le citoyen », a dit le président al-Assad, qui a affirmé qu’il ne faut pas uniquement poursuivre le corrompu, mais aussi frapper le climat corrompu en vue de réduire le nombre de citoyens ou de responsables corrompus pour que le fait de demander des comptes soit plus facile et réalise de meilleurs résultats.

Le président al-Assad a assuré que la lutte anticorruption se base aussi sur la simplification et la facilitation des procédures quotidiennes dont le citoyen a besoin, vu que ces procédures ouvrent la porte devant la corruption dans un cadre étroit, mais plus répandu, et influent directement sur le citoyen.

« Le peuple syrien, toutes catégories confondues, a patienté et s’est sacrifié, en particulier les forces armées et toutes les parties qui les ont soutenues. Donc, toute personne qui a patienté et présenté a le droit de voir ce qui est meilleur et nous devons les faire toucher ces résultats, en particulier la lutte anticorruption », a souligné le président al-Assad.

Au terme de la réunion, le président al-Assad a estimé qu’il y a une conviction qui doit être semée chez toute personne qui occupe un poste, « cette conviction c’est qu’il doit œuvrer pour le service public, c’est-à-dire au service du citoyen et non pas l’inverse », a-t-il conclu.

A.Chatta

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