La Haye / L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques « OIAC », Bassam Sabbagh, a affirmé que l’agression tripartite, menée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre la Syrie, et qui était intervenue simultanément avec l’arrivée de l’équipe de la mission d’établissement des faits à Damas pour enquêter sur les allégations de l’attaque chimique présumée à Douma, avait pour objectif d’entraver l’action de la mission et d’exercer des pressions sur elle pour interdire la mise à nu des mensonges des pays de l’agression et de leurs agents des groupes terroristes.
Dans un communiqué qu’il a lu dans le cadre de la 58e réunion du Conseil exécutif de l’OIAC, Sabbagh a dit : « Nous espérons que la mission, en visite actuelle à Damas, accomplit son travail avec impartialité et professionnalisme et présente dès que possible ses conclusions au Conseil exécutif ».
« La République arabe syrienne condamne, avec les termes les plus sévères, l’agression tripartite brutale menée le 14 avril par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, contre les territoires syriens », a-t-il dit.
Et Sabbagh d’ajouter : « La République arabe syrienne, qui réitère sa condamnation de l’usage d’armes chimiques n’importe quand et n’importe où et qui affirme qu’elle ne dispose jamais d’armes chimiques, a demandé le 10 avril au directeur général de l’OIAC d’envoyer urgemment au lieu de l’incident présumé à Douma une mission pour y enquêter sur ces allégations et a affirmé sa disposition à faciliter l’accès de cette mission dans les plus brefs délais».
Sabbagh a poursuivi en assurant que la Syrie avait favorablement accueilli la décision du directeur général de l’OIAC d’envoyer l’équipe de la mission en insistant son attachement à coopérer avec cette équipe et à apporter l’aide dont elle a besoin.
« Au moment où la République arabe syrienne a affirmé sa disposition à coopérer complétement avec l’OIAC pour mener une enquête honnête, objective et professionnelle sur ces allégations, Washington, Londres et Paris ont exercé une hypocrisie politique en pleurnichant sur le peuple syrien et en réclamant de mener des enquêtes sur l’usage présumé d’armes chimiques », a-t-il dit.
Et Sabbagh de poursuivre : « Ces pays n’ont pas attendu l’équipe pour qu’elle mène les enquêtes et a confirmé l’usage présumé sans aucune preuve en définissant les responsables de cette attaque pendant quelques heures », soulignant qu’ils avaient ensuite décidé de déclencher le 14 avril une agression brutale contre la Syrie et son peuple.
Sabbagh a assuré que les forces armées syriennes avaient exercé leur droit légitime dans la défense de la Syrie et dans l’affrontement de l’agression qui la vise et qui constitue une violation de la souveraineté d’un pays membre de l’ONU et de l’OIAC.
Répondant à l’ambassadeur des Etats-Unis qui a indiqué que la frappe de la Syrie est légale, Sabbagh s’est interrogé : « Que font-elles les forces de son pays sur le territoire syrien d’une façon illégale ? Pourquoi les forces de son pays occupent-elles le tiers des territoires syriens ? Et pour quelle raison envoient-ils les armes et les munitions aux gangs terroristes qui ont commis des crimes contre le peuple syrien ? ».
Razane / A. Chatta