New York / Le Chargé d’affaires par intérim de la mission permanente de la Syrie à l’ONU, le ministre plénipotentiaire, Monzer Monzer, a affirmé que le gouvernement syrien poursuit l’acheminement des aides humanitaires aux personnes qui en ont besoin, soulignant la nécessité de coordonner avec le gouvernement syrien pour les distribuer.
Dans le communiqué de la Syrie qu’il a lu aujourd’hui devant le Conseil de sécurité sur le 46e rapport mensuel du secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, sur la situation en Syrie, Monzer a dit qu’en dépit de la confirmation dans le rapport du succès de l’ONU à faire parvenir les aides humanitaires à des milliers de personnes qui en ont besoin en Syrie en raison des facilités octroyées par l’Etat syrien et ses institutions, la Syrie voit que le rapport actuel a besoin de davantage d’équilibre, d’objectivité et d’insistance sur l’engagement aux contenus des résolutions onusiennes, en particulier le respect de la souveraineté de la République arabe syrienne et l’octroi du soutien humanitaire aux personnes qui en ont besoin en Syrie sans politisation ou sélectivité.
« Nous avons adressé hier un message au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité sur la position du gouvernement syrien à l’égard du rapport soumis aujourd’hui au CS », a-t-il fait noter, assurant que les auteurs des rapports périodiques ne sont pas en mesure de dépasser l’erreur professionnelle grave représentée dans le recours aux sources politisées et à d’autres qui ne sont pas crédibles, alors qu’ils ignorent les sources gouvernementales syriennes confiantes.
Monzer a, en outre, fait allusion à la Déclaration adoptée lors de la soi-disant « conférence de Riyad » des oppositions syriennes, laquelle a inclus des conditions préalables ayant trait aux questions essentielles qui torpillent toute possibilité de mener un dialogue syrien conduit par les Syriens loin de toute intervention étrangère.
« L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui avait assisté aux réunions de Riyad, a ignoré le fait que le soi-disant « document de Riyad 2 » était une tentative d’empêcher tout règlement politique de la crise en Syrie », a-t-il dit.
Et Monzer de poursuivre : ” La résolution du Conseil de sécurité N°2254 stipule le rejet de toute condition préalable et la tenue d’un dialogue inter-syrien conduit par les Syriens loin de l’ingérence étrangère. En dépit de ça, l’envoyé spécial, qui avait assisté à la réunion de « Riyad 2 », a mis l’accent sur ses résultats et les a adoptés d’une manière qui ne manque pas de provocation tout en adoptant une position non équilibrée aux côtés des « oppositions » qui imposent toujours des conditions préalables”.
Monzer a souligné que la République arabe syrienne affirme son attachement au respect des dispositions de la charte et des principes du droit international en tant que base du rôle de l’ONU et de la préservation de sa crédibilité.
« La République arabe syrienne a pris part à 15 rounds de pourparlers à Genève et à Astana, en plus de deux rounds de pourparlers à Moscou, et aspire à une participation efficace à la conférence du dialogue national syrien à Sotchi », a fait savoir Monzer, qui a dit que la position du gouvernement syrien est claire et personne ne peut réussir à la déformer ou à déformer sa détermination sérieuse à interagir avec tous les efforts sincères visant à mettre fin à l’effusion de sang en Syrie et à parvenir à un règlement politique qui est compatible avec les aspirations du peuple syrien.
« Le gouvernement syrien espère que le Secrétaire général de l’ONU déploiera des efforts sérieux en vue de convaincre les pays commanditaires des « oppositions » d’annuler la soi-disant « Déclaration de Riyad 2 » et d’ouvrir la porte devant le progrès des pourparlers », a conclu Monzer.
A.Chatta